Selon le Directeur général de la Société de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry), Marc Samatana, cette entreprise agro-industrielle publique va procéder, à partir de 2015, aux travaux de réhabilitation de 7500 hectares de terres dévastées par les inondations qui ont sévi dans les zones rizicoles du septentrion camerounais en 2012.
Cette réhabilitation des espaces cultivables, espère-t-on à la Semry, va permettre d’aller au-delà des 11 000 hectares effectivement exploités au cours de la campagne 2013, et qui n’ont permis de récolter que 80 000 tonnes de riz non décortiqué l’année dernière, production majoritairement vendue au Nigéria.
En rappel, la demande annuelle en riz au Cameroun se situe autour de 300 000 tonnes. Face à une production dérisoire et la non consommation locale de ladite production, du fait des prix très peu compétitifs, le Cameroun importe pour environ 120 milliards de francs Cfa riz chaque année, majoritairement de la Thaïlande.
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Le gouvernement camerounais vient de lancer deux appels d’offres internationaux, pour la fourniture d’un lot de 1000 tonnes de fil d’acier phosphaté pour l’emballage de ballots de coton, et la fourniture de 12 ensembles camions polybennes et remorques, pour le transport du coton à la Société de développement du coton (Sodecoton).
Les soumissionnaires de ces marchés devront verser des cautions respectives de 20 et 24 millions de francs Cfa, pour le marché de fourniture du fil phosphaté pour emballage, et celui pour la fourniture de camions remorques. Les dossiers de soumissions, quant à eux, sont attendus au ministère des Marchés publics au plus tard le 4 juillet 2014 (fil phosphaté) et le 17 juillet 2014 (camions remorques).
Fleuron de l’agro-industrie dans la partie septentrionale du Cameroun, la Sodecoton attend une production de 240 000 tonnes de coton au cours de la campagne 2014-2015 en cours, selon son Directeur général, Marc Samatana. Une campagne pour laquelle cette entreprise parapublique a bénéficié d’importants financements de banques locales et de la Banque islamique de développement (BID).
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Marc Samatana, le directeur général de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) annonce que l’entreprise qu’il dirige va bientôt acquérir deux unités de transformation de riz paddy, d’une capacité de 10 tonnes par heure chacune.
Cette acquisition va permettre, explique le Dg de la Semry, d’accroître les capacités de transformation de cette entreprise agro-industrielle qui revendique une production oscillant entre 70 et 80 000 tonnes, soit 70 à 80% de l’ensemble de la production du riz au Cameroun.
En effet, à cause du manque d’unités de transformation, presque 90% de la production de la Semry est exportée sous la forme de riz paddy (riz non décortiqué) vers le Nigéria voisin, ce qui raréfie le riz camerounais sur les étals des marchés et supermarchés du pays.
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Le ministère camerounais du Commerce instituera, à partir de cette année 2014, un concept dénommé «les mois du produit», qui consiste en la promotion d’une filière de production locale chaque mois de l’année. Le coup d’envoi de cette initiative sera donné au mois de mars 2014 avec «le mois du riz».
En prélude à ce « mois du riz», le ministère du Commerce vient d’organiser à Maroua (région de l’Extrême-Nord) et à Yaoundé (région du centre), une campagne de vente promotionnelle du «riz made in Cameroon», cultivé dans la localité de Maga (Extrême-Nord) par la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry). Au mois de mars 2014, apprend-on de bonnes sources, en plus du riz de la Semry qui sera mis en vente, les consommateurs pourront également se procurer du riz produit à Ndop, dans la région du Nord-Ouest du Cameroun.
En effet, bien qu’environ 100 000 tonnes de riz soient annuellement produites dans le pays, le riz made in Cameroon est rarement visible sur les étals des marchés et supermarchés. A l’origine de cette situation, explique-t-on au ministère du Commerce, l’éloignement des zones de production des centres urbains, ce qui induit une augmentation des coûts et rend les prix du riz local très peu compétitifs par rapport à ceux du riz importé.
Mais par-dessus tout, apprend-on, la principale cause de l’absence du riz local dans les marchés du Cameroun est la conséquence de l’absence d’unités de décorticage dans le pays. Ce qui fait que la Semry, qui revendique entre 70 et 80% de la production locale, est par exemple obligée d’exporter presque toute sa production sous forme de «paddy» vers le Nigéria.
D’ailleurs, confesse le directeur général de la Semry, Marc Samatana, les 10 tonnes de riz produites à Maga et récemment mises en vente dans la capitale camerounaise, proviennent de «petites décortiqueuses qui transforment 800 Kg de riz par heure». Pour mémoire, la demande nationale en riz est officiellement estimée à 300 000 tonnes, pour une offre locale d’à peine 100 000 tonnes.
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Après l’avoir abandonné pendant 23 ans, à cause des difficultés financières, la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) a relancé le 30 novembre dernier dans la localité de Vounaloum, près de Yagoua, les opérations d’achat de riz paddy auprès des producteurs artisanaux.
Une relance des activités dans ce segment qui va provoquer l’augmentation des revenus des producteurs. En effet, renseigne le préfet du département du Mayo Danay dont le chef lieu est Yagoua, « on bradait notre riz non décortiqué aux Tchadiens et aux Nigérians à 7000 FCFA le sac de 80 kilogrammes. Avec le rachat par la Semry à 150 FCFA le kilogramme, le prix d’un sac est de 12 000 FCFA », soit une augmentation d’environ 80%.
En relançant ainsi les opérations de rachat du riz paddy à décortiquer dans sa propre usine dès mars 2913, la Semry, indique son directeur général Marc Samatana, envisage d’atteindre dès l’année prochaine une production de 200 000 tonnes, et, dans les années à venir, de satisfaire progressivement la demande locale estimée à 300 000 tonnes et même d’envisager plus tard des exportations.
Le riz est la denrée alimentaire la plus importée au Cameroun. Selon les résultats de la balance des paiements publiée par ministère des Finances, 600 milliards FCFA ont été déboursés en 2010 par les opérateurs économiques pour les importations de riz.
BRM