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Yaoundé - 25 avril 2024 -

Les présidents du Nigéria, du Cameroun, du Bénin, du Tchad et du Niger étaient conviés à l’Elysée le samedi 17 mai 2014, par leur homologue français, François Hollande, pour une réunion de concertation à laquelle participaient également les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et l'Union européenne. « Nous sommes ici pour déclarer la guerre à Boko Haram», a brièvement déclaré le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya.

En enlevant plus de 200 jeunes filles et en menaçant de les vendre, le groupe terroriste nigérian voulait sans doute faire parler de lui. Il se pourrait que son objectif soit atteint au delà de ses espérances. Le monde entier s’est ému du sort des jeunes prisonnières et a suscité une mobilisation internationale pour mettre fin à ces exactions qui déstabilisent la première puissance démographique et économique du continent africain.

Selon François Hollande, la réunion a décidé d’un programme d’actions qui comprend, entre autres, la surveillance des frontières, une présence militaire autour du lac Tchad et une capacité d'intervention en cas de danger. «Boko Haram n'est plus seulement une organisation locale, son activité est devenue, à partir de 2009, celle de l'organisation d'Al-Qaida ouest et centre de l'Afrique», a prévenu le président nigérian, Goodluck Jonathan.

La présence de la secte islamiste Boko Haram au Nord du Nigéria impacte sérieusement la sécurité dans la partie septentrionale du Cameroun, pays qui partage une frontière longue de 1500 Km avec la première puissance économique africaine. De sources sécuritaires, fort de sa situation géographique avec le Nigéria, le Cameroun a souvent servi de base arrière à des membres de cette secte islamiste pourchassés par l’armée nigériane, qui n’hésite d’ailleurs pas à commettre des exactions sur le territoire camerounais.

En témoignent les trois enlèvements d’expatriés (sept membres de la famille Moulin Fournier en février 2013, le prêtre français Georges Vandenbeusch en novembre 2013 et, tout récemment, les deux prêtres italiens et une religieuse canadienne de la paroisse de Tchéré, qui sont toujours en captivité) enregistrés depuis 2013 dans le septentrion camerounais, et qui ont été attribué à la secte islamiste nigériane.

Selon le Cabinet civil de la présidence de la République du Cameroun, la participation du chef de l'Etat camerounais au récent sommet de Paris «traduit, une fois de plus, l'engagement constant du Cameroun dans la recherche de solutions aux crises multiformes qui secouent l'Afrique». C’est à cet effet que, rappelle le cabinet civil, «Yaoundé a abrité, du 24 au 25 Juin 2013, le Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de la CEEAC, de la CEDEAO et de la CGG sur la sûreté et la sécurité maritimes dans le Golfe de Guinée. Puis, le Président Paul BIYA a activement pris part, du 6 au 7 décembre 2013 à Paris, au Sommet de l'Elysée pour la Paix et la Sécurité en Afrique».

Par ailleurs, se souvient la même institution, «plus récemment encore, lors du 4ème Sommet Afrique/Union européenne tenu à Bruxelles, du 02 au 03 avril 2014, le Chef de l'Etat camerounais a fait deux importantes interventions axées sur la problématique de la sécurité en Afrique à la réunion sur la situation en République centrafricaine et pendant la séance de travail sur ’’la Paix et la Sécurité’’».

Communiqué final du Sommet de Paris

Les Chefs d’Etat du Bénin, du Cameroun, de la France, du Nigéria, du Niger et du Tchad, ainsi que les représentants des Etats-Unis, du Royaume Uni et de l’Union Européenne ont participé le 17 mai 2014 à Paris à un sommet consacré à la Sécurité du Nigéria. Ce sommet a permis d’intensifier la mobilisation régionale et internationale pour lutter contre le terrorisme du groupe Boko Haram. 

La réunion s’est conclue sur plusieurs décisions qui permettront de renforcer la coopération entre les Etats de la région, à la fois pour permettre la libération des jeunes filles enlevées et plus largement pour lutter contre Boko Haram. Les partenaires présents (France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Union européenne) s’engageront à soutenir cette coopération régionale et à renforcer le dispositif international de lutte contre Boko Haram et de protection des victimes. Tous les Etats réaffirment leur engagement en faveur des droits de l’Homme, et en particulier la protection des droits des jeunes filles victimes de violences, de mariages forcées ou menacés d’esclavage.

- Coopération régionale

Le Nigéria et ses voisins développeront des capacités d’analyse et de réaction qui contribueront à renforcer la sécurité de toutes les populations et l’Etat de droit dans les zones affectées par l’action terroriste de Boko Haram.

Pour lutter contre la menace créée par Boko Haram, qui s’est dernièrement manifestée par plusieurs attentats meurtriers et par l’enlèvement de plus de 270 lycéennes, le Nigéria et ses voisins décident d’immédiatement de :

1. Sur une base bilatérale

- Procéder à des patrouilles coordonnées dans un objectif de lutte contre Boko Haram et de recherche des disparues

- Mettre en place un système de partage du renseignement afin de soutenir cette action opérationnelle.

- Mettre en place des mécanismes d’échanges d’information sur les trafics d’armes et renforcer les mesures de sécurisation des stocks des armées.

- Mettre en place des mécanismes de surveillance des frontières.

2. Sur une base multilatérale

- Mettre en place une cellule de fusion du renseignement

- Instituer une équipe dédiée qui identifiera les moyens à mettre en œuvre et élaborera dans un second temps une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme, dans le cadre de la Commission du Bassin du Lac Tchad.

Cette approche s’inscrit dans la logique du sommet de la Commission du Bassin du Lac Tchad de 2012. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’UE coordonneront leur soutien à cette coopération régionale : expertise technique, programmes de formation, soutien à des programmes de gestion des espaces frontaliers. 

- Action au niveau international

Les participants s’engagent à accélérer la mise en place de sanctions internationales, en priorité dans le cadre des Nations Unies, à l’encontre de Boko Haram, d’Ansaru et de leurs principaux responsables.

- Mobilisation en faveur des zones marginalisées et de leurs populations fragiles, notamment les femmes exposées aux violences Le P3 et l’UE s’engagent à mobiliser les bailleurs de fonds en faveur de programmes favorisant le développement socio-économique des régions concernées, avec un accent particulier sur l’égalité femme-homme, les droits des femmes et des filles et notamment leur droit à l’éducation, le renforcement de la participation des femmes à tous les processus de décision ainsi que le soutien aux victimes de violences sexuelles (assistance juridique, aide médicale et soutien psycho-social). L’UE dédiera un certain nombre de ces programmes en ce sens et renforcera son action de lutte contre la radicalisation.

Les participants ont convenu que le Royaume Uni accueillerait une réunion de suivi le mois prochain au niveau ministériel pour faire un point des progrès de ce plan d’action.

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A l’issue de la 6ème commission mixte de coopération entre le Nigéria et le Cameroun, qui s’est achevée le 11 avril 2014 à Yaoundé, Nuruddeen Mohammed et Pierre Moukoko Mbonjo, respectivement ministre délégué aux Affaires étrangères du gouvernement nigérian et ministre des Relations extérieures de la République du Cameroun ; ont paraphé une série d’accords de coopération, dont un accord commercial formel, devant désormais régir les échanges entre les deux pays.

Cet accord survient non seulement quelques jours après que le Nigeria, marché de 170 millions d’habitants, soit devenu la plus grande économie du continent africain, devançant désormais l’Afrique du Sud, mais aussi au moment où les autorités camerounaises et nigérianes s’apprêtent à inaugurer la route Enugu (Nigeria)-Bamenda (Cameroun), qui va permettre de décupler les échanges commerciaux déjà importants entre les deux pays.

En effet, selon les statistiques de la Direction des affaires économiques (DAE) du ministère des Finances, en 2012, le Nigeria a été la destination de 3,5% des exportations formelles du Cameroun, loin derrière la Chine, qui a accueilli 15% des exportations du pays. Dans le même temps, révèle le même rapport, le pays le plus peuplé d’Afrique est demeuré le plus grand fournisseur du Cameroun, puisqu’il a été la provenance de 22,6 et 17,8 % des importations du Cameroun, respectivement en 2011 et 2012. Bien loin devant la France (12,8 et 11,8%) et la Chine (10,8 et 10,4%).

Ces statistiques sont probablement plus importantes, compte tenu de ce que, révèlent diverses sources officielles dans les deux pays, le Nigeria et le Cameroun partagent une longue tradition commerciale de contrebande d’une ampleur certaine, du fait d’une frontière de 1400 Km très peu contrôlée, et par conséquent extrêmement poreuse.

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Selon la Seaport Terminal Operators Association of Nigeria (STOAN), le regroupement des opérateurs des places portuaires du Nigéria, «environ 600 000 tonnes de riz ont été redirigées vers les ports de pays voisins comme le Bénin, le Cameroun, le Ghana et le Togo cette année, à cause de cette taxe». En effet, depuis l’année dernière, afin d’encourager la production locale du riz, le gouvernement nigérian a relevé la taxe à l’importation du riz à 110%, afin de décourager les importateurs.

Pour faire face à cette mesure protectionniste du gouvernement, indique la STOAN, «les importateurs nigérians préfèrent s’approvisionner au Bénin ou au Cameroun, et faire entrer leur marchandise en contrebande dans le pays». Plus que le Benin, le Cameroun recèle des caractéristiques de plaque tournante de ce nouveau commerce entre importateurs nigérians et camerounais, parce qu’à la faveur de l’ordonnance présidentielle du 7 mars 2008, consécutive aux émeutes de la faim qui s’étaient déclenchées dans le pays fin février, les importations de riz sur le Cameroun sont détaxées.

Les informations ainsi données par la STOAN révèlent surtout l’existence d’un vaste réseau de réexportation vers le Nigeria, d’importantes quantités de riz importées en franchise de droits de douane par des opérateurs camerounais, et prétendument destinées à la consommation locale. Une activité pourtant interdite par le ministère du Commerce, qui s’appuie sur la loi du 10 août 1990 régissant l’activité commerciale au Cameroun. «On importe pour combler un déficit. C’est donc logique que la réexportation soit interdite», soutient une source autorisée au ministère du Commerce.

Avant l’augmentation de la taxe à l’importation du riz au Nigéria, la direction du Commerce extérieur du département ministériel sus mentionné estimait à 23%, la quantité du riz camerounais frauduleusement réexportée vers le Nigeria. Avec les nouvelles mesures des autorités nigérianes et les révélations de la STOAN, l’on devrait être bien au dessus des 23% d’antan.

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L’armée nigériane a annoncé, le 23 février, avoir fermé une partie de sa frontière avec le Cameroun pour tenter de bloquer les déplacements de la secte islamiste Boko Haram qui a multiplié ces dernières semaines les attaques  sanglantes dans le nord-est du pays.

La fermeture a concerné l’Etat d'Adamawa, un des trois Etats nigérians du Nord-Est vivant sous état d'urgence depuis mai 2013, après une vague d'attentats du groupe extrémiste Boko Haram. «Ce que j'ai fait, c'est fermer complètement les frontières, personne n'entre, personne ne sort de l'Etat d'Adamawa», a précisé le général Rogers Iben Nicholas, le plus haut commandant militaire dans l'Adamawa, estimant que la mesure «a déjà réduit l'afflux de criminels et d'éléments terroristes au Nigeria».

Selon l’armée nigériane, les islamistes de Boko Haram mènent des attaques rapides dans le nord-est du pays, avant de se retrancher dans des régions peu peuplées dans des pays voisins notamment le Cameroun,  le Tchad et le Niger.

Malgré l'état d'urgence en vigueur dans le nord-est du Nigeria, Boko Haram a continué de mener de sanglantes attaques, qui ont déjà fait plus de 300 morts depuis le début de l'année

L'Adamawa a été moins frappé par les violences des islamistes que les Etats voisins de Borno et Yobe, mais il possède des axes routiers stratégiques qu'utilisent les insurgés. Une frontière poreuse d’environ 1500 Km s'étire entre le Cameroun et le Nigeria, de l'Etat de Borno jusqu'à la région du Delta du Niger dans le Sud.

Outre qu'il devrait réduire l'afflux d'insurgés islamistes, la fermeture de centaines de kilomètres de frontière affectera les commerçants et les habitants de la région. Boko Haram, qui veut instaurer la loi islamique dans le nord du Nigeria, est classée par les  Etats-Unis comme une organisation terroriste.

Published in Gestion publique

Les responsables de la Société de développement du coton (Sodecoton), a appris l’agence Ecofin de sources internes à l’entreprise, table sur une production de 240 000 tonnes de coton en 2014, contre 210 000 tonnes en 2013, soit une augmentation de la production de 30 000 tonnes.

Pour ce faire, apprend-on, le management du fleuron de l’agro-industrie dans la partie septentrionale du Cameroun envisage d’entamer rapidement les opérations d’achat du coton auprès des producteurs cette année, afin que ces derniers ne vendent pas leur production au Nigéria, activité frauduleuse qui est également entretenue par des réseaux au sein de la Sodecoton elle-même.

En décembre 2013, par exemple, le quotidien La Nouvelle Expression a révélé que le responsable de l’usine de la Sodecoton à Maroua, ainsi que son magasinier, ont été accusés d’entretenir un réseau de vente de coton grain à des acheteurs nigérians. Abdou Namba, le Dg, a ouvert une enquête sur cette affaire qui, apprend-on, a fait perdre à l’entreprise «une dizaine de camions» de coton grains sur son site de Maroua.

En plus de combattre l’exportation frauduleuse de la production cotonnière camerounaise vers le Nigéria, la Sodecoton se propose, cette année, de mettre, tout aussi rapidement, des crédits de campagne et les intrants à la disposition des producteurs, afin d’assurer de bonnes récoltes.

Pour dérouler son plan de sécurisation et d’augmentation de la production nationale de coton, cette entreprise parapublique vient d’obtenir, auprès de cinq banques camerounaises, un crédit syndiqué d’un montant total de 35,5 milliards de francs Cfa.

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Selon les statistiques de la Direction des affaires économiques (DAE) du ministère des Finances (rapport de l’ exercice 2013 sur les perspectives économiques, sociales et financières du Cameroun), en 2012, la Chine est devenue le premier client bilatéral du Cameroun, en étant la destination de 15% des exportations du pays, devançant ainsi l’Espagne et les Pays-Bas (consommateur de près de 70% du cacao produit au Cameroun selon le ministère du Commerce), qui étaient les deux premiers clients du Cameroun en 2011.

Par ordre décroissant, les autres clients du Cameroun en 2012 sont le Portugal (11,8% des exportations du Cameroun), les Pays-Bas (11,3%), l’Espagne (11,2%) et la France (8,6%). Les Etats-Unis et le Nigeria s’en tirent avec respectivement 4,2 et 3,5% des exportations camerounaises.

Dans le même temps, la même source rapporte que le Nigeria, en 2011 et 2012, s’est adjugé la place de premier fournisseur du Cameroun, en lui fournissant respectivement 22,6 et 17,8 % des importations. Bien loin de la France (12,8 et 11,8%) et la Chine (10,8 et 10,4%) sur les deux périodes sus mentionnées.

Ces derniers chiffres pourraient être bien plus importants, dans la mesure où le Nigeria est également présenté comme étant l’un des principaux points de départ des produits de contrebande qui inondent le marché camerounais, ainsi que le révèlent plusieurs études aussi bien du gouvernement que du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam).

Mais, au-delà de tout, ces statistiques du ministère des Finances révèlent que dans ses échanges commerciaux avec les différents partenaires étrangers, le Cameroun a enregistré un déficit estimé à 602 milliards de francs Cfa au premier semestre 2013, transposable à l’ensemble de l’année.

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Selon une enquête publiée le 6 novembre 2013 par Le Quotidien de l’Economie, les sandales en plastique qui inondent le marché camerounais depuis des années, sont importés, parfois frauduleusement, du Nigéria (80%) et de la Chine.

En l’absence de statistiques officielles, des importateurs interrogés par le journal confessent être les principaux clients de l’industrie nigériane des sandales, pays dans lequel ils achètent, chaque année, des «millions de tonnes de ces chaussures» bon marché et très usitées dans les ménages du Cameroun.

En effet, leur prix varient entre 350 et 500 francs Cfa, voire 1000 francs en fonction du design de plus en plus aguichant de ces sandales.

«Avec la mondialisation qui a conduit à l’ouverture de nos frontières économiques, beaucoup d’entreprises camerounaises n’ont pas pu supporter la concurrence, par effet de surprise», explique au journal Zanga Ndongo, cadre au Syndicat des industries du Cameroun (SYNDUSTRICAM).

Selon ce dernier, l’on recensait pourtant jusqu’en 1998 au Cameroun, «trois entreprises qui exerçaient dans le domaine de la fabrication des sandales en plastique, à savoir : Bata, Batoula et Mavem Afrique. Seul Batoula figure encore dans le portefeuille du SYNDUSTRICAM, mais a changé d’activité. Actuellement, il produit de l’eau minérale».

 

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C’est une route reliant la République fédérale du Nigéria à la République du Tchad en passant par République du Cameroun. Le projet est baptisé « bitumage de la route Maltam-Fotokol et de la Bretelle Bodo-Makary-Hilealifa-Karena-Katekime ». Il consiste au bitumage de 143 km de routes dont 73 km pour le tronçon Maltam-Fotokol au Cameroun et 70 km pour le reste.

Ce tronçon Maltam-Fotokol est situé dans le Logone et Chari, le département le plus extrême du Cameroun. Il est serpenté par le fleuve Logone, frontière naturelle entre le Cameroun et le Tchad. La réalisation cette route constitue la principale revendication des populations de cette région.

En mars 2012, lors du meeting de remerciements à Paul Biya pour la nomination de Alamine Ousmane Mey au ministère des Finances et le maintien d'Adoum Gargoum au sein du gouvernement (tous deux des fils de ce département), ces populations, notamment les cadres de la section RDPC, le parti au pouvoir, n’ont pas manqué de rappeler aux élus que la réhabilitation de l'axe Maroua-Kousseri et de l'axe Maltam-Fotokol représente leur priorité pour le moment. Une route impraticable où il faut s’armer de courage avant de l’emprunter. Un calvaire pour les automobilistes.

L’axe Maltam-Fotokol fait partie de la Nationale N°1 qui relie Kousseri, le chef-lieu du département au reste du pays et à la capitale tchadienne. « Les itinéraires Maltam-Fotokol, Fotokol-Makary, Makary-Darak, Makary-Blangoua ou Blangoua-Goulfey sont dignes des pistes de transhumance », écrit le journaliste Grégoire Djarmaila dans un article paru dans Cameroun Tribune.

Ce projet va désenclaver la  zone du lac Tchad, renforcer l’intégration sous régionale (Tchad-Cameroun-Nigéria) et faciliter les mouvements des produits dans la sous-région.

Les études techniques réalisées dans les années 80 sont en cours d’actualisation, sous le financement du budget du ministère des Travaux publics, apprend-on.  Le coût total du financement à rechercher est de 72,6 milliards de FCFA (110 millions €).

 

Beaugas-Orain Djoyum

 

Ce projet sera représenté à Genève à l’occasion du IXeme forum EMA Invest, en mars 2013.

 

 

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Le Cameroun veut exporter son énergie vers le Nigeria. Une fois les projets de barrage hydroélectrique en cours achevés, le Cameroun aura assez d’énergie et se préoccupe déjà à l’exportation de cette énergie. Mais avant d’y parvenir, il faut développer les infrastructures de transport et de distribution de l’énergie électrique dans localités des régions de l’Adamaoua et du Nord frontalières du Nigéria. C’est l’une des composantes du projet d’interconnexion électrique Cameroun-Nigéria (Garoua-Yola).

D’après la direction générale de l’Economie et de la Programmation des investissements publics ce projet permettra aussi d’électrifier les localités frontalières des deux pays avec une augmentation du taux d’accès à l’énergie électrique et d’améliorer les conditions socio-économiques, du cadre vie populations et garantir l’essor de tous secteurs de l’économie.

Les études techniques sont en cours de réalisation. Le projet peut être réalisé en quatre ans si les financements sont trouvés. En fait, le Cameroun estime à 40 milliards de FCFA (60 millions €) le coût de réalisation de ce projet. Le pays recherche ses partenaires financiers.

 

Beaugas-Orain Djoyum

 

Ce projet sera présenté à Genève à l’occasion du IXeme forum EMA Invest, en mars 2013.

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