Le stade de football d’Olembe, dans la banlieue de la capitale camerounaise, sera construit par le groupe italien Piccini, pour un montant total de 163 milliards de francs Cfa, a révélé le 15 décembre 2015 le ministre camerounais des Marchés publics, Abba Sadou. C’était au cours de la 5ème session du Comité national de préparation des Coupes d’Afrique des Nations de football (CAN) 2016 et 2019, que le Cameroun va organiser.
Selon Le Quotidien de l’Economie qui révèle cette information, le contrat y afférent entre l’Etat du Cameroun et le groupe italien Piccini, qui revendique le leadership mondial «dans la construction d’ouvrages civils», devrait être signé au plus tard le 23 décembre 2015.
Stade couvert d’une capacité de 60 000 places, cette infrastructure sportive qui sera certainement inaugurée au cours de la CAN 2019, sera la plus importante jamais construite dans le pays. Le stade d’Olembe est aussi et surtout le plus grand projet d’infrastructure des cinq dernières années au Cameroun, qui ne tombe pas dans l’escarcelle chinoise.
BRM
La société chinoise China Road and Bridge Corporation vient d’être déclarée adjudicataire du marché pour la réalisation des travaux de drainage des eaux pluviales, de voirie et de revêtement de voirie, dans le cadre de la première phase du projet de construction de logements sociaux à Mbanga Bakoko, dans la banlieue de Douala, la capitale économique camerounaise.
Ce marché attribué par la Mission d’aménagement et d’entretien des terrains urbains et ruraux (Maetur), selon le communiqué rendu public à cet effet par le directeur général de cette structure étatique, Louis Roger Manga, est d’un montant de plus de 765 millions de francs Cfa. La prestation devra être réalisée dans un délai de 8 mois, apprend-on.
L’on se souvient qu’en février 2015, cette même entreprise chinoise s’était vue attribuée, par la Maétur, deux contrats du même type, sur le projet de construction de logements sociaux à Olembé, localité située cette fois-ci dans la banlieue de Yaoundé. Montant des deux marchés : 1,7 milliard de francs Cfa.
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A Olembe et Mbanga Bakoko, chantiers lancés en 2010, les travaux n’avancent pas comme prévu, par manque d’argent.
Avec une démographie sans cesse croissante dans les centres urbains, la question des logements sociaux reste un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics qui avaient trouvé une solution partielle : un programme de construction de 10000 logements et d’aménagement de 50000 parcelles constructibles dans tout le pays. Ce programme est sous la tutelle technique de la Société Immobilière du Cameroun (Sic). Il a été lancé voici bientôt deux ans à Yaoundé, du côté d’Olembe, où il est prévu, sur un site de 18 ha, la construction de 1300 maisons. Douala n’est pas en reste. La banlieue Mbanga Bakoko a été choisie pour abriter le chantier de construction de 1200 logements sociaux dans la métropole économique.
Sur le site d’Olembe, les parcelles attribuées à chaque entrepreneur retenu affichent des degrés d’avancement différents. Si pour certains, on en est au niveau des finitions, pour d’autres, les murs sont encore en train d’être montés. Les 65 immeubles de 4 étages, chacun abritant 20 appartements, peinent à être achevés. Les 120 logements témoins, destinés à présenter une image concrète des habitations une fois l’ensemble du chantier terminé ne sont pas non plus livrés.
Le ministre de l’Habitat et du développement urbain, Jean Claude Mbwentchou, récemment en visite au chantier, en a personnellement fait la remarque car la livraison des 1300 maisons d’Olembe était attendue au cours de l’année 2011. Dans la métropole économique, le chantier de Mbanga Bakoko est aussi au ralenti, faute d’argent.
A Olembe, chantier cofinancé par le Crédit foncier du Cameroun et la Caisse autonome d’amortissement, les entrepreneurs expliquent que, dans les contrats passés avec le ministère des Finances (MINFI), ils bénéficiaient de l’exonération totale de la TVA sur les achats locaux et extérieurs de matériaux de construction comme sur les frais de douanes. Or cet engagement ne serait pas respectée par le MINFI. En payant ces taxes afin de respecter leur part d’engagements,les soumissionnaires certifient que leurs budgets prévisionnels respectifs n’ont plus suffi. Ce qui explique pourquoi l’argent a commencé à manquer il y a déjà un an. Entre temps, au MINFI, on ne se presse pas pour rembourser ces frais supplémentaires.
En plus, les entrepreneurs accusent l’absence d’une étude technique préalable sur le site avant le début des travaux. Ce qui a entraîné les lenteurs constatées qui découlent des délais de livraison non respectés, sans compter les dépenses supplémentaires.
GCM