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Yaoundé - 24 avril 2024 -

Une dizaine d’opérateurs économiques camerounais participent, depuis le 21 octobre 2015, au Trade Expo Indonesia, présenté comme étant le plus important rendez-vous des affaires d’Indonésie. La délégation camerounaise est conduite par la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat (Cima).

Les entreprises camerounaises présentes à cette grand’messe des affaires d’Indonésie, apprend-on, opèrent dans des secteurs tels que l’agro-alimentaire, notamment la production de l’huile de palme ; la distribution des équipements industriels ; la broderie et la confection…

Trade Expo Indonesia, qui est rendu cette année à sa 30ème édition, s’achève le 25 octobre prochain. La rencontre regroupe environ 2000 exposants et plus de 10 000 visiteurs sont attendus au cours des cinq jours que durera l’évènement.

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Afin de booster la production de l’huile de palme dans le pays, et par conséquent mettre un terme aux importations qui s’élèvent à environ 100 000 tonnes chaque année, le gouvernement camerounais lance à partir de cette année 2015, un programme de 3 ans devant permettre de créer annuellement 10 000 hectares de palmiers à huile (soit 30 000 hectares à fin 2017), a annoncé le ministre de l’Agriculture, Essimi Menyé.

Pour ce faire, le 16 janvier dernier à Yaoundé, la capitale camerounaise, le Ministre Essimi a signé avec le directeur de l’Institut de recherche agronomique pour le développement (IRAD), Noé Woin, une convention de financement de 495 millions de francs Cfa, en vue de la production et la fourniture au ministère de l’Agriculture, d’au moins 6 millions de noix de palmiste, sur une période de trois ans, afin de produire des plants à haut rendement (trois tonnes d’huile à l’hectare).

«La production de l’huile de palme nécessite de la bonne semence. Nous nous sommes donc adressés à notre ingénieur en chef pour la production de semences de qualité (…) Nous voulons d’abord créer la plante et par la suite, donner les réponses appropriées pour ce qui est des engrais et autres. Grâce à la convention avec l’IRAD, nous avons la garantie que tous ceux qui voudront entrer dans cette industrie trouveront la semence auprès de nos services», a expliqué le ministre Essimi.

Selon le directeur de l’IRAD, les chercheurs de cet institut sont déjà parés pour relever ce défi visant à augmenter en qualité et en quantité les plants de palmiers à huile au Cameroun. «Nous sommes à la hauteur de la tâche. Nous venons justement de construire des magasins à double chambres, permettant d’augmenter notre capacité de production. Avant, nous avions une capacité qui aboutissait sur deux millions de graines. Avec le nouveau magasin, nous pouvons désormais aller jusqu’à huit millions de semences germées par an, voire plus», a-t-il précisé.

Pour rappel, malgré l’existence de grandes unités industrielles qui exploitent le palmier à huile (60 000 hectares au total), et de nombreuses plantations privées (100 000 hectares) disposant d’huileries traditionnelles dans les bassins de production, le Cameroun ne parvient à produire qu’environ 235 000 tonnes métriques d’huile de palme par an. La demande nationale, elle, se situe à 325 000 tonnes, selon Jonathan Pierre Emmanuel Ngom, le coordonnateur du projet de développement des palmeraies villageoises au ministère de l’Agriculture.

A l’origine de cette performance en dessous des attentes, indiquent les opérateurs du secteur, l’indisponibilité des plants, les conditions climatiques parfois défavorables, et l’utilisation des plants à rendement très bas. Avec les 30 000 hectares à planter au cours des trois prochaines années, le ministère de l’Agriculture projette une hausse de la production d’environ 60 000 tonnes. En plus de «la fertilisation des plantations existantes pour augmenter la production», indique-t-on dans ce département ministériel, le pays pourrait rapidement combler son déficit de production.

BRM

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La Société africaine forestière et agricole du Cameroun (Safacam), l’une des trois entreprises cotées à la Douala Stock Exchange (DSX), a achevé l’année 2013 sur une performance en forte baisse. En effet, apprend-on dans les états financiers «non vérifiés» publiés par Safacam, le résultat net comptable à fin 2013 a dégringolé de près de 40% à 2,871 milliards de francs Cfa, contre 4,363 milliards de francs Cfa l’année précédente.

Cette performance confirme les craintes déjà exprimées par les responsables de cette entreprise agro-industrielle à la fin du premier semestre 2013, pourtant marqué par une augmentation de 20% sur le chiffre d’affaires. «Le second semestre 2013 devrait être plus difficile que le premier. Sur le marché de l’huile de palme, même si les prix sont maintenus, la baisse habituelle de la production en fin d’année ne permet pas d’envisager une activité aussi soutenue qu’au premier semestre. Concernant le caoutchouc, une incertitude demeure sur l’évolution des prix internationaux qui semblent suivre une tendance baissière», indiquait déjà le DG de l’entreprise, Yanick Vernet.

Au finish, révèlent les états financiers de Safacam, même si les productions de l’huile de palme et du caoutchouc ont respectivement augmenté de 14 et 22% à fin 2013, seul le prix de l’huile de palme a connu une hausse de 16% par rapport à 2012, celui du caoutchouc ayant baissé de 19% par rapport à la même période l’année précédente.

Aussi, au lieu d’un dividende net de 11 303 francs Cfa par action distribué en 2012, les actionnaires de Safacam, selon les prévisions des administrateurs, n’encaisseront que 4895 francs Cfa par action dématérialisée en 2013, hors retenue de l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers (IRCM). Les actions non dématérialisées quant à elles, apprend-on, seront rémunérées à 4592,5 et 4675 francs Cfa (hors IRCM), pour les actionnaires domiciliés respectivement au Cameroun et à l’étranger. La distribution de ces dividendes, apprend-on, devrait intervenir au plus tard le 30 septembre 2014.

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Le Centre pour l’environnement et le développement (CED) vient de révéler que les autorités administratives du département du Koupé Manengouba, dans la région du Sud-Ouest, ont recommandé au chef de l’Etat, Paul Biya, l’octroi d’un bail emphytéotique (99 ans) sur 12 000 hectares dans la localité de Nguti, au profit de l’entreprise agro-industrielle Sithe Global Sustainable Oils Cameroun (SGSOC), filiale locale de l’Américaine Herakles Farms.

Selon cette Ong, active sur le terrain de la protection de l’environnement et des intérêts des riverains des sites abritant les grands projets, le procès-verbal faisant cette recommandation, et supposé avoir sanctionné une réunion consultative avec les villageois exploitant actuellement ces terres, a été signé le 8 juin 2013.

Cependant, dénonce le CED, plusieurs villages n’auraient pas été associés à cette réunion consultative. Alors que, apprend-on, en instruisant la tenue de cette rencontre par lettre du 4 avril 2013 adressée à ses collaborateurs du Koupé Manengouba, la ministre des Domaines et des Affaires foncières, Jacqueline Koung à Bessike, leur avait recommandé de «prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre une participation maximale de représentants des communautés de la zone du projet».

Trois superficies différentes pour une même concession

En plus, l’Ong dénonce une réunion illégale, parce que, indique-t-elle, celle-ci «n’a pas respecté les délais prévus par la loi et n’a pas été convoquée par l’autorité administrative compétente, en l’occurrence le sous-préfet de Nguti», qui a été supplanté dans la convocation de cette rencontre consultative par le préfet du département du Koupé Manengouba.

Plus grave, souligne le CED, alors que dans son rapport, le ministère des Domaines parle d’une superficie de 12 000 hectares, la filiale camerounaise d’Herakles Farms, elle, soutient que le projet de bail emphytéotique porte sur 12 348 hectares. Dans le même temps, apprend-on, une simple addition des superficies octroyées par village, telles que contenues dans le rapport, conduit plutôt à une superficie de 12 369 hectares. Trois superficies différentes donc, qui témoignent, selon l’Ong, de «la précipitation avec laquelle le processus a été conduit».

Une avalanche de protestations

Par ailleurs, selon l’Ong, SGSOC déclare que « les superficies sont indicatives et seront précisées au cours d’un exercice de démarcation». Ce qui indigne davantage le CED. «Comment la commission consultative peut-elle proposer qu’une concession foncière soit attribuée sur la base de superficies provisoires? Quelle superficie portera-t-on sur le contrat de concession? Qui a intérêt à donner l’impression aux communautés qu’il s’agit d’un processus provisoire, qui restera sous le contrôle strict de l’administration, même après la signature du contrat de bail sur la terre?», s’interroge Samuel Guiffo, le Secrétaire général du CED.

En rappel, aux côtés d’Ong internationales telles que Greenpeace et Oakland Institute, le CED a toujours dénoncé la conduite du projet de SGSOC dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. En effet, cette entreprise a signé, avec le gouvernement camerounais, une convention d’établissement induisant la cession de  73.000 hectares de terres, aux fins d’exploitation des plantations de palmiers à huile.

En plus des dénonciations des Ong, ce projet a également rencontré une vive opposition des populations des sites visés. Des protestations qui avaient conduit le ministre des Forêts et de la Faune, Philip Ngole Ngwese, à suspendre temporairement les activités de SGSOC, pour non respect de la réglementation en vigueur au Cameroun.  Mais cette mesure avait été levée quelques semaines plus tard, en  mai 2013.

Brice R. Mbodiam

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