Ces derniers jours, la direction générale d’Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, a fait aux délégués du personnel une nouvelle proposition de schéma de rétrocession de 5% du capital de l’entreprise aux employés, a-t-on appris de sources proches du dossier.
L’on se souvient que la rétrocession de ces parts revenant au personnel a été une pomme de discorde permanente entre les responsables de cette entreprise opérant dans le secteur de l’électricité et ses employés, au moment où l’électricien camerounais était encore contrôlé par l’Américain AES, qui a récemment cédé 100% de ses actifs dans le secteur de l’électricité au Cameroun au fonds d’investissement britannique Actis.
Au moment de l’annonce du départ d’AES, les syndicats du secteur de l’électricité avaient d’ailleurs remis le sujet à l’ordre du jour, et invité les autorités camerounaises à accorder une attention particulière à la rétrocession de 5% du capital de l’entreprise au personnel, avant de donner le quitus à la transaction entre AES et le fonds Actis.
Pour rappel, au moment de la privatisation du secteur de l’électricité au Cameroun en 2001, la géographie du capital de ce qui était alors AES Sonel (actuel Eneo depuis son rachat par Actis) était la suivante : 44% pour l’Etat du Cameroun et 56% pour le groupe américain AES, dont 5% à rétrocéder au personnel, selon le contrat de concession.
Mais, au moment de quitter officiellement le Cameroun en mai 2014, soit près de 13 ans après la privatisation de la Sonel (Société nationale d’électricité), AES n’avait pas conclu la rétrocession de 5% des actifs de l’entreprise au personnel. «Le processus de rétrocession engagé sous l’ère AES a été accéléré par Actis, qui espère le boucler rapidement. Ce qui a toujours coincé c’est le schéma de rétrocession. Après des études d’experts réunis en commissions, une série de consultations est engagée en interne à Eneo avec les partenaires sociaux, pour prendre en compte leurs divers avis afin de structurer les modalités finales. La balle est aujourd’hui dans le camp des partenaires sociaux, qui ont reçu une proposition de l’entreprise ces derniers jours», souffle notre source.
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Le gouvernement camerounais et la délégation de l’Union européenne au Cameroun ont procédé le 12 mars 2014 à Yaoundé, au lancement du projet de conception d’un nouveau système intégré de gestion des personnels de l’Etat et de la solde. Ce système, apprend-on, va consister en la fusion d’«Antilope», le logiciel actuel de gestion de la solde, et de «Sigipes», le logiciel de gestion des carrières des personnels de l’Etat.
Le projet lancé le 12 mars 2014 fait partie du Programme d'appui à la réforme des finances publiques (Parfip), l’un des programmes de la coopération Union européenne-Cameroun, dont l'enveloppe est estimée à 7,67 milliards de francs Cfa (11.7 millions d’euros).
Selon l’UE, ce projet constitue une «étape majeure du processus de mise en œuvre du schéma directeur informatique adopté par le gouvernement en 2012, et dont l'ambition est de construire un véritable système intégré de gestion des finances publiques».
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