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Yaoundé - 20 avril 2024 -

Le ministre camerounais des Pme, Laurent Serge Etoundi Ngoa, a officiellement ouvert le 5 décembre 2015 à Douala, la 4ème édition de PmExchange, le salon la Pme organisé par Entreprises du Cameroun (Ecam), un regroupement patronal focalisé sur le développement et la promotion des PME.

Au total, apprend-on, du comité d’organisation de cet évènement, PmExchange 2015 connait la participation de 150 exposants, parmi lesquels des entreprises marocaines et françaises. Outre la foire-exposition, PmExchange 2015, qui s’achève le 9 décembre, est ponctué par des ateliers thématiques et des rencontres B to B entre opérateurs économique.

Articulé autour du thème «PME, fabrique d’emplois et creuset de l’innovation», cette grand’messe de la Pme camerounaise sera le théâtre d’un concours de l’innovation, dont le but est d’encadrer et d’accompagner les jeunes porteurs de projets innovants. «Nous avons découvert des jeunes qui ont incroyablement des idées, qui en veulent , alors que jusque-là, il y avait un cliché qui pensait que les jeunes voulaient tous aller dans la fonction publique, que ce sont des paresseux», a déclaré Protais Ayangma, le président d’Ecam, pour justifier ce concours.

 

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Le poste de directeur commercial de Saham assurances Cameroun est vacant depuis le 27 août 2015, apprend-on de bonnes sources. Son titulaire, Jacob Sindze (photo), a décidé de démissionner de ses fonctions. Les informations sur les raisons de ce départ volontaire demeurent pour l’instant inconnues.

L’on remarque cependant que Jacob Sindze décide de quitter son poste de directeur commercial de Saham assurances Cameroun, un peu plus de deux mois seulement après le départ de Protais Ayangma, DG de cette compagnie d’assurance fondée par ses soins, avant de tomber dans l’escarcelle de Colina, puis de Saham.

Protais Ayangma a été officiellement remplacé le 22 juin 2015, par Théophile Gérard Moulong, alors en poste à Casablanca, au Maroc. Présenté comme un poulain du DG parti, il est désormais contraint de s’attacher les services d’un nouveau directeur commercial pour réaliser les objectifs à lui prescrits par les actionnaires de la compagnie.

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05-08-2015 - Théophile Gérard Moulong prend les commandes de la filiale camerounaise de Saham assurances

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La page Protais Ayangma à la tête de Saham assurances Cameroun est définitivement tournée. Après plus de 30 ans de gestion, le fondateur de La Citoyenne assurances, compagnie à 100% à capitaux camerounais, passée tour à tour dans l’escarcelle du groupe Colina, puis de Saham Assurance ; a officiellement passé le témoin à Théophile Gérard Moulong (photo), un de ses poulains dans le domaine de l’assurance.

En effet, Théophile Gérard Moulong, le nouveau DG de Saham assurances au Cameroun, est arrivé en 1986 au sein de la compagnie fondée par Protais Ayangma. Il y a successivement été directeur commercial et directeur technique. Ensuite, il occupera les postes de DG de Colina Ré, DG de Colina Bénin et DG de Colina Guinée équatoriale, avant d’être propulsé au poste de directeur de la réassurance du groupe Saham à Casablanca, au Maroc.

Parmi les premiers projets à conduire par le nouveau DG, se trouve en bonne place l’ouverture d’une vingtaine de points de vente sur le territoire camerounais d’ici à 2016, dans le cadre de plan d’expansion en cours au sein de la compagnie.

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11-05-2015 - Protais Ayangma (Saham Cameroun) : «Je suis un passionné. J'ai besoin de challenges, de pression…»

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En marge du salon Planète PME tenu en France du 17 au 18 juin 2015, les organisations patronales Entreprises du Cameroun (E.Cam) et la Confédération générale des Petites et moyennes entreprises françaises (CGPME) ont signé un accord cadre de partenariat pour établir les relations de coopération et de collaboration dans les domaines économiques, commerciaux et socio-culturels.

Protais Ayangma (président d’E.Cam, photo) et François Asselin (président de la CGPME) s’engagent à œuvrer «pour favoriser les rencontres des opérateurs économiques et la mise en relation d’entrepreneurs de leurs pays respectifs, en vue de promouvoir les échanges commerciaux, les investissements, la création de projets permettant notamment le transfert des technologies, la création des emplois stables et la protection de l’environnement».

Par ailleurs, les deux parties vont désormais collaborer «pour l’organisation de rencontres entre les représentants d’E-Cam, les représentants de la CGPME et les entreprises françaises désirant internationaliser leurs activités ou développer des partenariats avec les entreprises camerounaises, et réciproquement, pour les entreprises camerounaises désirant internationaliser leurs activités ».

La CGPME est une organisation patronale interprofessionnelle, privée et indépendante, représentant les PME françaises. Idem au Cameroun avec E.Cam, qui se présente comme la voix des Pme camerounaises.

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Après 30 années d’expérience dans la gestion d’une compagnie d’assurance, Protais Ayangma, ex-président de la Fanaf, fondateur de la Citoyenne d’Assurances, actuel président du mouvement patronal E.Cam et éditeur du Quotidien privé Mutations, quitte Saham Cameroun. Au lieu de rester au sein du groupe marocain Saham où on lui proposait de bonnes perspectives dans la coordination d’un ensemble de filiales africaines, le Camerounais veut se consacrer à de nouveaux défis et à ses projets personnels. Entretien.

Agence Ecofin : Vous quitterez Saham Cameroun bientôt, après environ 30 ans dans la gestion d’une compagnie d’assurance. Pourquoi quittez-vous la direction générale de Saham Cameroun alors que le groupe marocain Saham, qui a repris Colina La Citoyenne, vous offre de bonnes perspectives ?

Protais Ayangma : 30 ans c'est quand même un sacré bail! Nous sommes si critiques à l'égard de nos gouvernants que nous devons nous-mêmes apprendre à céder la place... Je ne suis pas un rentier. Je suis un passionné. J'ai besoin de challenges, de pression. J'ai besoin de me remettre en cause en permanence.

Je n'ai pas une conception biblique du travail. Pour moi, le travail n'est pas une punition, mais un vrai plaisir. J’avais peur de ne plus m'amuser. Je crois avoir donné et je voudrais capitaliser ma riche expérience au profit du développement de l'assurance dans une approche plus macroéconomique.

AE : Vous quittez Saham Cameroun avec une riche carrière de gestionnaire de compagnie d’assurance et avec au compteur six années de présidence à la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf). Quand vous dites que vous voulez capitaliser votre riche expérience au profit du développement de l'assurance, cela veut-il dire que vous comptez mettre votre expertise au profit des pays et des entreprises qui souhaitent implanter des compagnies d’assurances ou des pays qui veulent se doter d’une politique efficace en matière d’assurance ?

PA : Je capitalise en effet une inestimable expérience dans le domaine des assurances comme fondateur, gestionnaire d'une compagnie d'assurance, doublée de celle de président d'une association nationale et panafricaine de sociétés d'assurances, complétée par une expérience dans la régulation, comme membre de la commission régionale de contrôle. Donc, témoin des dérives des compagnies et expert auprès de la CIMA. Débarrassé de la gestion quotidienne, je voudrais réfléchir et accompagner les gouvernements et les associations professionnelles dans la mise en place de politiques d'assurances plus volontaristes, afin de permettre à l'assurance de jouer son rôle de sécurisation des biens et des personnes et de financeur de l'économie nationale.

AE : Parlant de sécurisation des biens et des personnes, l’on a par exemple régulièrement au Cameroun des incendies dans des marchés du pays. Comment devrait-on, d’après-vous, procéder pour éviter que l’Etat et les commerçants dépensent moins pour la reconstruction de leur marché et de leurs stocks ?

PA : La récurrence des incendies dans les marchés du pays fait peur aux assureurs. Pourtant, la solution est assurancielle et dans la prévention. La méthode des assureurs consiste à analyser les risques, détecter les vulnérabilités et les mitiger avant de les assurer. Les incendies qui endeuillent les commerçants sont souvent le fait des négligences, de fautes gravissimes, de la passivité des autorités qui laissent faire, par exemple, la construction sur les bouches d'incendie...

AE : A présent, dans quel état laissez-vous Saham Cameroun ?

PA : Saham Cameroun se porte bien. Le dernier contrôle sur place de la CRCA (commission régionale de contrôle des assurances) a conclu que sa situation était conforme. Les ratios de couverture des engagements réglementés et de solvabilité sont bons ainsi que la cadence de règlement des sinistres. Saham a également déféré à l'injonction de la CIMA de procéder à l'annulation de tous ses arriérés.

AE : Aujourd’hui, quelle est la géographie du capital de Saham Cameroun ?

PA : Le groupe Saham détient 55% du capital et les Camerounais 45%. Malgré cela, la présidence du conseil d'administration et la direction générale sont assurées par des Camerounais. C'est un partenariat solide, basé sur la confiance réciproque.

AE : De La Citoyenne à Saham Cameroun, en passant par Colina, quels ont été les obstacles majeurs auxquels vous avez fait face ?

PA : De La Citoyenne à Colina, le défi a été de passer d'une société nationale à une petite multinationale africaine avec des obligations de reporting et des audits. De Colina à Saham, le défi était de passer d'une société africaine à une société intercontinentale, travaillant avec des standards internationaux… Nous n'avions pas d'autre choix que de nous adapter!

AE : Colina a absorbé en 2006 La Citoyenne d’assurances dont vous êtes le fondateur. Puis, en 2010, Saham a, à son tour, absorbé Colina. Les deux groupes vous ont bien entendu laissé diriger la compagnie. Avec l’arrivée successive des Libanais et des Marocains, comment s’en tire Monsieur Ayangma à chaque fois et avec quel retour sur investissement ?

PA : C'est très courant dans notre secteur les absorptions. L'effet taille est important dans notre métier. Ce que cela suggère est que notre société était suffisamment intéressante pour retenir l'attention d'investisseurs aussi prestigieux... Pour nous, notre intérêt était de pérenniser la société de bénéficier de l'expertise et du savoir-faire de nos partenaires et la force de son réseau, même si cela s'est fait au prix d'un partage de pouvoirs. Ce qui au demeurant n'est pas une mauvaise chose.

AE : Quelle image ou alors quelle action principale voudrez-vous que vos employés et collaborateurs à Saham Cameroun gardent de vous ?

PA : Celle d'un patron juste et exemplaire, soucieux de leur épanouissement personnel. Quant à l'action qu'ils auront retenue, chacun choisira dans notre long compagnonnage, celle qui lui aura parlé. Je peux citer les journées "semailles", sorte de retraite bisannuelle de tout le personnel en dehors de notre siège au cours desquelles les barrières hiérarchiques tombent...

AE : Après la modification en 2011 de l’article 13 du Code des assurances, relatif à la souscription et à l’encaissement des primes par le Conseil des ministres en charge des assurances des pays membres de la CIMA, comment évaluez-vous à ce jour l’évolution du taux de règlement des sinistres au Cameroun et en Afrique centrale d’une part et l’évolution du chiffre d’affaires des compagnies d’assurance du Cameroun d’autres part?

PA : La réforme de l'article 13 constitue, après le traité CIMA signé en 1992, la plus grande réforme intervenue dans le domaine des assurances et je suis fier d'y avoir œuvré. Elle a créé un véritable cercle vertueux : en un an, le taux d'encaissement est passé de 55% à plus de 95%, le montant des sinistres payés a augmenté même si pour l'instant dans des proportions plus modestes, les sociétés d'assurances sont devenues liquides et ont placé un peu plus dans les DAT, actions et obligations. Et contrairement à nos craintes, le volume des primes non seulement n'a pas baissé, mais il a augmenté dans toute la zone CIMA.

AE : L’on imagine qu’avec ce recul dans la gestion quotidienne d’une entreprise d’assurance, vous aurez aussi plus de temps à consacrer à vos entreprises et projets déjà en cours. L’on pense ainsi à la South Media Corporation qui édite le quotidien Mutations ou encore au groupement patronal E.Cam, dont vous assurez la présidence. Comment envisagez-vous l’avenir de ces deux structures et comment comptez-vous vous y impliquer désormais ?

PA : Oui, ce sont mes dossiers prioritaires. Mutations aura 20 ans l'année prochaine. Il faut changer complètement son logiciel. Je travaillerai dans les jours prochains à un nécessaire  repositionnement du journal sans en renier les fondamentaux qui ont fait son succès. Ce sera un autre journal. La presse est un pilier démocratique fondamental. Au lieu de la critiquer, il faut œuvrer à son relèvement qualitatif. E.cam, quant à elle, est victime de son succès. Cette organisation  nécessite des ressources humaines que nos moyens financiers ne permettent pas d'avoir, car les PME n'ont pas d'argent. Nous compensons ce déficit par une implication personnelle très importante.

AE : On peut dire que le journal a connu avec ses directeurs de publication successifs trois phases de développement. La période Haman Mana (1997-2007), la période Alain Blaise Batongué (2007-2012) et la période actuelle avec un directeur de publication par intérim Xavier Messe (2012-2015). Quelle période vous a le plus marqué ?

PA : La période qui m'a le plus marqué, c'est sans hésitation la période Haman Mana. C'était les débuts. Il y avait beaucoup d'enthousiasme, beaucoup de foi et de la ferveur, même. Il y avait une équipe solidaire qui avait à cœur de prouver sa compétence et que rien, mais alors rien n'arrêtait. Beaucoup d'eau a coulé depuis sous le pont....Je suis nostalgique de cette période héroïque...

Propos recueillis par Beaugas-Orain Djoyum

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A compter du 1er octobre 2014, il est instituée une journée hebdomadaire de propreté dans la commune de Douala 1er, l’une des plus importantes de la capitale économique du Cameroun. Selon cette décision prise par le maire Lengué Malapa, le mercredi de 6h à 9h, les populations et les entreprises installées dans cette commune sont tenues de respecter cette disposition, sous peine de sanctions pécuniaires ou de saisies des biens.

Tout «en saluant la décision du maire de Douala 1er d’instituer une journée de propreté», Entreprises du Cameroun (Ecam), un regroupement patronal focalisé sur le développement des PME, «s’étonne» que pour mettre sa décision en œuvre, le maire Lengué Malapa en vienne à «menacer les entreprises, a les priver de leur droit et devoir naturel à travailler. Pour faire de la propreté, faut-il opposer hygiène et travail ?», s’interroge Protais Ayangma (photo), le président d’Ecam, dans un communiqué rendu public à la suite de la décision du maire.

«Au-delà du caractère illégal (le temps de travail hebdomadaire légal au Cameroun est de 40h) et illégitime (cette décision s’est faite sans concertation avec les partenaires sociaux…) de cette décision du maire, le mouvement patronal Ecam met en garde la mairie de Douala 1er contre tous les licenciements de salariés qui découleraient de l’exécution par eux de cette décision fantaisiste», prévient le président d’Ecam.

En rappelant que «la gestion de l’hygiène, de la salubrité et plus généralement de la propreté d’une ville ou d’un arrondissement relève de la responsabilité et de la compétence des collectivités locales décentralisées», et que «les entreprises, à cet égard, apportent déjà une contribution significative par le paiement des impôts et taxes», Ecam s’interroge en ces termes : «si cette décision pour le moins irresponsable venait à être appliquée, qui paiera le manque-à-gagner pour les entreprises ? Pourquoi n’avoir pas utilisé un jour de week-end ? »

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« Le Cameroun, leader naturel de la sous-région Cémac se devait de se solidariser avec les autres pays de la sous-région. Il s’est comporté comme s’il voulait et pouvait s’en sortir tout seul. C’est un véritable coup de canif dans le dos de l’intégration. Albert Camus ne disait-il pas  qu’ ’’il y a un peu de honte à être heureux tout seul’’ ? ». Ainsi s’exprimait Protais Ayangma, le président du mouvement patronal camerounais E-Cam dans les colonnes du Quotidien de l’Economie le 18 juillet 2014.

Il réagissait ainsi à la ratification récente par le parlement camerounais de l’accord intérimaire des Ape signé avec l’Union européenne en 2009. Pour lui, « les autres pays se sentant trahis peuvent, et on les comprendrait, former un front contre le Cameroun. D’ailleurs on en est pas si loin. L’existence de deux bourses en Afrique Centrale, l’échec d’Air Cémac au profit de la prolifération de petites compagnies nationales non viables, la faible présence des Camerounais à la tête d’organisations communautaires…sont symptomatiques du crépuscule du Cameroun ».

Le discours officiel du Cameroun quelques temps avant était favorable à la ratification d’un accord régional, même si dans les chaumières, il se murmurait déjà la préparation d’une démarche solitaire. Mais, le président d’E-Cam, soutient que « le gouvernement est resté constant et cohérent sur sa position. Il n’a jamais été question d’accord régional, puisqu’il a toujours clamé que le Cameroun n’était pas dans la même situation que ses voisins et qu’il avait beaucoup plus à perdre en ne signant pas ces accords ».

« C’est triste que les élus du peuple dans leur majorité ne défendent pas les intérêts du peuple qui les a élus, regrette-t-il. Ils ont gravement hypothéqué l’avenir des jeunes générations et des générations futures. Car ce sont elles qui vont trinquer. Déstructurer notre industrie, c’est détruire les emplois qui vont se transporter vers les pays du Nord, nous réduisant au statut de consommateurs. Savez-vous que les mêmes Européens qui nous poussent à signer les APE sont réticents à signer le traité transatlantique avec les USA ? Pourquoi ce qui serait mauvais pour eux, serait-il bon pour nous ? »

L’explication du gouvernement

Comme plusieurs autres hommes d’affaires camerounais, Protais Ayangma pense que ce sont les entreprises camerounaises vulnérables qui vont souffrir de ce choix que le gouvernement qualifie de « stratégique ».  « Que nous rapportent les APE ? Que nous coutent-ils? Pas besoin d’être un économiste de haut vol pour comprendre qu’à partir du moment où la balance commerciale est déficitaire, les APE ne pourront qu’amplifier la situation, car c’est un véritable appel d’air pour les exportations étrangères qui vont envahir nos marchés, alors que nos produits seront freinés par des barrières non tarifaires », s’indigne-t-il.

Selon le ministre camerounais en charge de l’Economie, Emmanuel Nganou Djoumessi, la décision du Cameron est stratégique. «  Il va falloir que nous nous organisions pour produire mieux, en qualité et en quantité. D’abord conquérir le marché local camerounais avant même de regarder l’extérieur. L’ouverture de nos barrières en direction de l’Union européenne va entrainer un certain nombre de conséquences. Nous devons éviter de tirer rapidement les conclusions dans cette affaire. Il y a une étude réalisée en 2008. Cette étude atteste effectivement que nous aurons dans un premier temps des pertes fiscales, mais en même temps le bénéfice qu’en tireront nos entreprises nous permettra de très rapidement rattraper ces pertes fiscales », avait-il expliqué aux députés Emmanuel Nganou Djoumessi.

Selon le ministre, l’accord intérimaire que le parlement a ratifié sera caduc dès qu’un accord régional sera signé. La balle est donc désormais dans le camp du président de la République. Le parlement l’a autorisé à ratifier l’accord d’étape vers ces APE. 

L’Etat camerounais n’aura donc pas attendu la date butoir d’octobre 2014, pour la ratification de cet Accord de partenariat économique (APE) d’étape signé en 2009 avec l’Union européenne. Un accord qui vise à faire progressivement tomber (sur une période de 15 ans) les barrières douanières entre les deux entités, afin d’instituer entre elles, à terme, une zone de libre-échange.

B-O.D.

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Dans une interview accordée à l’agence Ecofin, Protais Ayangma, Administrateur directeur général de la compagnie d’assurance Colina, et président sortant de la Fédération des sociétés d’assurances de droit national africaines (Fanaf), révèle que «sur la quarantaine de retraits d'agrément prononcés par la Cima (Conseil interafricain des marchés d’assurances, Ndlr), environ un tiers concerne le Cameroun».

Selon cet assureur camerounais, l’avalanche de sanctions prononcées à l’encontre des assureurs de son pays dans un espace Cima qui compte pourtant 14 marchés, tient principalement de ce que «les compagnies camerounaises n'ont pas la culture du contrôle. L'inexistence d'un véritable contrôle a développé des comportements déviants. Enfin, l'environnement permissif du Cameroun, notamment la corruption, n'arrange pas les choses».

Cependant, si le retrait d’agrément, sanction suprême infligée par le gendarme du secteur des assurances en Afrique centrale et de l’Ouest, sont les plus connues, d’autres sanctions pécuniaires et dissuasives sont généralement prononcées par la Cima, à travers sa Commission régionale de contrôle des assurances (Crca). Ici encore, le Cameroun tient généralement le haut du pavé, apprend-on de sources internes à la Cima.

Chanas, Samaritan, Samiris, Alpha…

A titre d’exemple, lors de la réunion du Crca tenue du 23 au 27 avril 2012 à Lomé, au Togo, les assureurs camerounais ont reçu plus de 50% des sanctions infligées par cette instance de contrôle. C’est ainsi que, en dehors du retrait de l’agrément de Samiris, l’ensemble du Conseil d’administration de Chanas Assurances, constitué de cadors tels que Adolphe Moudiki (Dg Snh) et André Siaka (alors Dg des Brasseries du Cameroun) avait reçu un avertissement pour «insuffisances observées dans la gestion administrative, technique, comptable et financière de l’entreprise».

Dans le même temps, la compagnie AGC du milliardaire Kadji de Fosso avait été placée «sous surveillance permanente de la Division des assurances du ministère des Finances», tandis qu’un dirigeant de la société Alpha assurances était blâmé pour avoir «indûment perçu certains fonds de l’entreprise». La Crca avait également enjoint les actionnaires de Samaritan Insurance qui avaient mis la main dans la caisse de la compagnie de restituer lesdits fonds.

 

Bref, apprend-on d’une source interne à la Crca, au Cameroun, les compagnies d’assurance s’illustrent par la mauvaise gouvernance, des charges trop élevées, la surévaluation des actifs immobiliers dans les bilans, le non paiement des sinistres, la confection de faux documents notariés. Tout ceci entretenu par, souligne notre source, par des «contrôles complaisants» des agents du ministère des Finances.

BRM

 

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Selon les informations recueillies à la direction générale d’Ecam, des promoteurs des PME françaises seront présents à Douala du 30 au 07 décembre 2013 à l’occasion du forum PME Exchange qui se tient à la maison du parti à Bonanjo. « Pour cette édition, nous attendons une délégation d’hommes d’affaires venant de la Confédération générale des Petites et moyennes entreprises (Cgpme) - le pendant d’Ecam en France - et d’Ubifrance. Nous compterons également sur la présence du Haut-commissariat du Canada qui viendra nous entretenir sur la coopération Cameroun-Canada en termes d’échanges commerciaux », apprend-on.

Cette année, les rencontres B2B se tiendront comme par le passé en partenariat avec Ubifrance. Le commissariat de l’événement invite d’ailleurs les promoteurs d’entreprise désireux d’y souscrire de le contacter.

« L’édition de cette année, à la différence de la précédente, mise essentiellement sur les aspects de compétitivité. Toutes les thématiques qui sont abordées sont axées sur les verrous de la compétitivité locale de la Pme. Que ce soit l’entreprenariat féminin qui souffre d’un problème de genre, parce que dans la société africaine contemporaine, il est encore difficile d’admettre qu’une structure soit gérée par une femme, ou encore le règlement des différends pour les Pme qui préfèrent la voix des tribunaux au contraire de la médiation ou de l’arbitrage qui est moins coûteuse », indique-t-on du côté du mouvement patronal Entreprises du Cameroun (Ecam), promotrice de l’événement. Ici, l’on affirme que les relations grandes entreprises / Pme troublées par les problèmes délais de paiement, les problèmes d’accès au financement et les problèmes de normes seront également au menu de ce forum.

Le programme Jeunes leaders de PME Exchange qui réside dans le coaching, le mentorat, le partage d’expérience de jeunes entrepreneurs ou jeunes cadres aguerries qui se sont illustrées dans leurs métiers respectifs sera à nouveau reconduit. « Nous comptons sur cette innovation pour insuffler une nouvelle dynamique entrepreneuriale auprès des étudiants, des créateurs d’entreprises, des porteurs de projets et de chercheurs d’emplois », souffle-t-on du côté d’Ecam.

Les organisateurs se réjouissent du fait que cette édition soit placée sous le haut patronage du Premier ministre. « C’est dire ô combien le gouvernement camerounais magnifie ce genre d’initiatives porteurs d’espoirs pour l’émergence de notre pays », indiquent-ils.

Interrogé par l’agence Ecofin sur les retombées de cet événement, le PCA d’Ecam, Protais Ayangma, affirme qu’« il faut s'inscrire dans la durée. Le fait que nous ayons avancé notre événement d'un an à la demande des participants montre qu'il correspond à un véritable besoin. Vous avez pu constater qu'on parle de plus en plus des PME, qu'on les écoute davantage, que leurs préoccupations sont de plus en plus pris en compte, et que les patrons de PME sont de plus en plus décomplexes ».

Au commissariat de l’événement assuré par le cabinet Ascèse, l’on assure que « tout est fin prêt, les derniers réglages sont en train d’être ajustés pour faire de cette seconde édition un événement somptueux surtout de par la présence du représentant personnel du Premier ministre, parrain de l’événement ».

B-O.D.

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«Le Cameroun a plus à perdre qu’à gagner en signant ces accords», soutient Protais Ayangma, le président d’E-Cam, qui ajoute : «il s’agit de mettre sur un même ring de boxe, un poids lourds et un poids léger. Il est difficile de penser que nous pouvons faire face à des économies compétitives et parfois subventionnées», a-t-il confié au Quotidien de l’Economie.

Ce responsable du patronat camerounais est d’autant ferme que, confie-t-il encore, «dans ce partenariat, nous n’avons véritablement pas eu la possibilité de défendre nos points de vue. Nous avions la contrainte des délais et la menace de la suspension des aides».

Selon Célestin Tawamba, Vice-président d’E-Cam, les APE sont simplement «une escroquerie économique», qui va «réduire le Cameroun à un comptoir d’importations. C’est l’arme de destruction massive des entreprises camerounaises».

Cette sortie des dirigeants d’E-Cam intervient après une déclaration du chef de la Délégation de l’Union européenne au Cameroun, Raul Matteus Paula, qui a annoncé le 13 octobre 2013, au Club de la presse de la section camerounaise de l’Union de la presse francophone (UPF), que le processus de ratification de l’APE d’étape signé en janvier 2009 par le Cameroun est enclenché et devrait aboutir au plus tard le 31 octobre 2014.

A l’occasion, le diplomate européen avait pris le soin de rappelé que les APE ne sont plus au stade de la signature au Cameroun, mais davantage à celui de la ratification d’un accord qui a déjà bel et bien été signé.

Selon des informations fiables, le délai d’octobre 2014 pourrait même être largement anticipé, puisque, apprend-on de bonnes sources, le chef de l’Etat camerounais devrait «bientôt» saisir le Parlement à cet effet.

En rappel, les APE visent à instaurer une zone de libre échange (circulation des produits industriels en exonération de droits de douane, exception faite de certains produits, notamment ceux de l’agriculture selon les APE) entre les pays de l’UE et les pays ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique).

Diverses études réalisées au Cameroun à ce sujet révèlent qu’en plus de menacer le tissu industriel national encore embryonnaire, les APE vont faire perdre environ 100 milliards de francs Cfa chaque année à la douane camerounaise.

BRM

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