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Yaoundé - 20 avril 2024 -

La concertation organisée le 4 mars 2016 à Douala entre les responsables de la Cameroon Railways (Camrail), le concessionnaire du chemin de fer camerounais, et 163 représentants des communautés riveraines du rail, a débouché sur une revalorisation de 30% sur le prix du désherbage de la voie ferrée, prestation concédée depuis des années aux populations riveraines du rail.

Ainsi, pour chaque kilomètre linéaire désherbé, les communautés riveraines encaisseront désormais 70 056 francs Cfa, contre 53 500 francs Cfa par le passé, a-t-on appris dans un communiqué officiel ayant sanctionné cette concertation. En outre, le transporteur ferroviaire s’est engagé à doter les équipes dédiées au désherbage de la voie ferrée d’équipements adéquats, de même que les deux parties se sont engagées à renforcer leur collaboration dans le cadre de la lutte contre le transport illégal des produits forestiers et fauniques illégaux.

Pour rappel, dans le cadre de sa politique de proximité avec les riverains du rail, Camrail alloue annuellement une enveloppe de 400 millions de francs Cfapour fin ancer les activités de désherbage de la voie et de surveillance de la voie confiées aux riverains du rail, ainsi que des projets de développement local (forages, dons de matériels didactiques et médicaux, etc.)

Published in Entreprises

Les riverains des plantations de la Société anonyme Hévéa du Cameroun (Hévécam) dans les arrondissements de Lokoundjé et de Kribi II, tous situés dans la région du Sud, ne sont plus en odeur de sainteté avec les responsables de cette entreprise agro-industrielle. C’est ce qui ressort d’une réunion de crise que vient d’organiser dans la ville de Kribi, le préfet du département de l’Océan, dans l’optique d’aplanir les dissensions entre les deux parties.

En effet, apprend-on, les riverains d’Hévécam accusent ce producteur d’hévéa de s’accaparer les terres cultivables, en allant au-delà des limites de certaines de ses concessions foncières. Cette situation, indiquent-il dans un mémorandum relayé par le quotidien gouvernemental, prive les populations de moyens de subsistance, généralement pourvus par la pratique d’activités agricoles sur les terres querellées.

De son côté, Hévécam dénonce une «occupation illégale des terres» concédées à l’entreprise par l’Etat camerounais. En appui à cette dénonciation, la société agro-industrielle fait savoir que dans la localité d’Elogbatindi, par exemple, les populations ont occupé une dizaine d’hectares sur ses concessions foncières, en y plantant des palmiers à huile et des cacaoyers. Des descentes sur le terrain sont envisagées, afin de démêler l’écheveau.

Entreprise agro-industrielle majoritairement contrôlée par les Chinois de Sinochem International, Hévécam est l’un des producteurs de caoutchouc naturel au Cameroun, avec la Cameroon Developement Corporation (CDC), entreprise publique avec laquelle Hévecam partage d’ailleurs le statut de grands employeurs du pays derrière l’Etat. Hévécam exploite actuellement 22 000 hectares de plantations et prévoit de les étendre aux 18 000 autres hectares concédés par l’Etat camerounais en 2012.

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Published in Agriculture

Le Réseau de lutte contre la faim (Relufa), une coalition d’organisations de la société civile camerounaise, présente au public ce 7 octobre 2014 à Yaoundé, la capitale camerounaise, les résultats d’une étude intitulée : «ITIE et gouvernance minière au Cameroun : entre rhétorique et réalité. Les paiements et transferts infranationaux à la lumière des exploitations dans la localité de Figuil».

Au terme de cette étude conduite dans la localité de Figuil, région de l’Extrême-Nord, où des entreprises telles que Cimencam (groupe Lafarge) et Rocaglia exploitent respectivement le ciment et le marbre depuis plus de 50 ans, le Relufa tirent les conclusions suivantes : «en l’absence de divulgation des clauses contractuelles des compagnies, il est difficile de parvenir à un suivi optimal, voire efficace des paiements sociaux ; les cadres juridique, institutionnel et opérationnel sont inadaptés et inadéquats pour le suivi des paiements et transferts infranationaux, notamment pour les communautés riveraines».

Par ailleurs, poursuit le Relufa, «il n’existe pratiquement pas de surveillance sociale et économique de la part des autorités publiques ; la non divulgation des dispositions contractuelles et le faible degré de participation des communes et communautés à l’ensemble du processus (définition, mise en œuvre, suivi-évaluation) sont des obstacles opérationnelles au suivi des paiements et transferts infranationaux…»

Afin de lever tous ces obstacles, le Relufa suggère aux entreprises minières «de négocier et de conclure avec les communes et communautés locales des accords de développement communautaire». A l’Etat camerounais, il est recommandé «de faire de la décentralisation un principe de la gestion et du suivi des ressources minières ; d’élaborer et mettre sur pied un cadre opérationnel qui consacre l’effectivité du transfert aux communautés riveraines de leurs quotes-parts de redevance ; de définir et adopter une loi ITIE».

Selon le Relufa, le but de cette étude financée par la Natural Resource Governance Initiative, est «de démontrer l’urgence de l’effectivité des transferts infranationaux et l’importance du suivi des dépenses sociales (des sociétés minières) au Cameroun. D’autre part, l’étude sert à explorer les voies et moyens, de les intégrer de façon appropriée à la mise en œuvre de l’ITIE (Initiative pour la transparence dans les industries extractives, dont la nouvelle norme intègre l’analyse des transferts infranationaux et les dépenses sociales des entreprises extractives, Ndlr) et amener l'exploitation minière à contribuer effectivement et plus délibérément au développement économique et social local».

Brice R. Mbodiam

 

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