Le 17 septembre 2015 à Douala, dans les locaux du Tribunal de Grande instance du Wouri, il sera procédé à la vente aux enchères de l’ensemble immobilier abritant le Saint John Plazza, l’une des salles de spectacle les plus en vue dans la capitale économique camerounaise, annonce un communiqué portant vente sur saisie immobilière émanant du cabinet d’avocats Michel Vouckeng.

Cette opération sera faite sous les diligences d’Union Bank of Cameroon (UBC), dans le cadre d’une créance non payée par le propriétaire de ce bien immobilier, Grégoire Piwélé, apprend-on. Cette créance remonte à l’année 2003, selon l’avis de vente.

La mise à prix de cet ensemble immobilier est fixée à 800 millions de francs Cfa. Les enchères publiques seront présentées devant la barre par tout enchérisseur lui-même ou dûment représenté, par multiple de deux millions de francs Cfa, précise Me Vouckeng.

La douane camerounaise lance ce 20 avril 2015 à la place dite de l’Udeac, à Douala, une opération de vente aux enchères des marchandises abandonnées dans des conteneurs ayant séjourné plus de 90 jours sur la place portuaire. «Cette opération de vente aux enchères va libérer les espaces et créer la fluidité au terminal à conteneurs. Elle permettra au port de Douala de conforter la décongestion amorcée depuis quelques mois», indique René Tchadeu, Shift manager en charge du port sec (place de l’Udeac) de Douala International Terminal (DIT), le concessionnaire du port de Douala.

Selon des sources proches du dossier, environ 4000 conteneurs sont actuellement en séjour prolongé au port de Douala, provoquant ainsi la congestion de cet espace portuaire. Mais, apprend-on, les ventes aux enchères qui démarrent ce 20 avril ne concernent pour l’instant que le millier de conteneurs récemment déplacés vers la place de l’Udeac. L’on se souvient en effet que pour décongestionner le port, dans une note datée du 18 novembre 2014, le ministre des Transports avait enjoint DIT de procéder au «transfert immédiat, sur la place de l’Udeac, aux frais, risques et périls des importateurs, de tous les conteneurs de plus de 90 jours sur le terminal».

Dès le début des préparatifs de ces opérations de ventes aux enchères le 16 avril 2015, a-t-on appris de bonnes sources, les bureaux de DIT à Douala sont pris d’assaut par certains importateurs qui se sont subitement montrés disposés à procéder au retrait de leurs conteneurs pourtant abandonnés sur la place portuaire depuis plus de 3 mois.

De ce point de vue, Félicien Mballa, Commandant des douanes en charge de la vente aux enchères précise : «Même si vous payés tous vos frais, les conteneurs restés au port de Douala pendant plus de 90 jours seront vendus et aucune réclamation n’est acceptable». Cependant, nuance ce responsable de la douane, «pendant que les opérations de vente aux enchères sont en cours, si quelqu’un a déjà payé toutes ses taxes et veut récupérer son conteneur programmé pour la vente aux enchères, il peut adresser une demande au chef secteur des Douanes du Littoral I, qui lui remet un document lui permettant de venir récupérer son conteneur, à condition que ledit conteneur ne soit pas encore ouvert et que la vente des marchandises qu’il contient n’ait pas encore démarrée».

Pour rappel, au Cameroun, l’article 273 du Code des douanes stipule que tout conteneur séjournant dans un port au-delà de 90 jours peut être vendu aux enchères. En dépit de cette disposition règlementaire, les importateurs transforment souvent la place portuaire en entrepôt, à cause des pénalités infimes, généralement plus faciles à payer que la location d’un entrepôt hors de l’espace portuaire qui est du reste plus sécurisé. Les conséquences de cette pratique sont généralement la congestion du port, dont le corollaire est le ralentissement des activités d’import-export, avec des incidences majeures sur l’économie.

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