(Investir au Cameroun) - La filiale au Cameroun de l’opérateur des télécommunications sud-africain MTN International a annoncé le 11 avril 2016 dans un communiqué officiel, qu’elle lance une campagne nationale pour renouveler l’identification de ses abonnés. Cette campagne qui s’étendra jusqu’au mois de juin 2016, souligne l’opérateur, «vise à confirmer l’identification des abonnés MTN et à identifier ceux qui ne le seraient pas encore. A travers cette nouvelle campagne, MTN Cameroon entend se conformer pleinement aux directives du Premier ministre qui, par un décret du 3 septembre 2015, a donné de nouvelles orientations aux opérateurs de téléphonie mobile, dans la procédure d’identification des abonnés».
A tous ses abonnés, MTN Cameroun conseille que pour s’assurer que leurs identifications précédentes sont conformes aux nouvelles exigences formulées par le gouvernement, chacun d’entre eux «peut envoyer gratuitement par SMS, le mot ‘’Status’’ au 8758. Si le SMS reçu en retour indique que l’identification est incomplète, l’abonné doit impérativement se faire identifier à nouveau, pour éviter d’être désactivé du réseau à compter du 1er juillet 2016».
De ce point de vue, l’on se souvient que sur la période 2014-2015, les opérateurs de la téléphonie en activité sur le territoire camerounais ont dû suspendre environ 6 millions de puces téléphoniques jugées «suspectes», avait révélé le régulateur télécoms en octobre 2015, au cours d’une rencontre sur les conséquences économiques de la fraude à la Sim box au Cameroun.
Les nouvelles directives gouvernementales en matière d’identification des abonnés dans le secteur de la téléphonie, constate-t-on, surviennent dans un contexte marqué par les attentats terroristes perpétrés sur le territoire camerounais par la secte islamiste nigériane Boko Haram, attentats dans lesquels des téléphones portables ont souvent été utilisés pour actionner les charges explosives portées par des kamikazes.
Dans le même temps, la fraude à la Sim box prend de l’ampleur dans le pays. Cette pratique qui consiste, grâce à un lot de cartes Sim, à faire passer des appels internationaux pour des appels nationaux, a officiellement fait perdre environ 18 milliards de francs Cfa aux quatre opérateurs de téléphonies locaux en 2015, et a causé un maque-à-gagner de plus de 4 milliards de francs Cfa à l’État camerounais, du fait de taxes non payées sur les appels ainsi détournés.
BRM
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