«Notre défi est de veiller à ce que l’ensemble des engagements financiers pris en 2019 n’excèdent pas nos ressources propres. A cet égard, je vous invite à une gestion plus rigoureuse et à une exploitation effective de toutes les sources de gain possibles, notamment le recouvrement forcé de nos créances.».
Cette phrase prononcée le 7 février 2019 à Yaoundé, par Philémon Zo’o Zame (photo), le directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications (ART), sonne comme un ultime avertissement en direction des opérateurs du secteur de la téléphonie, qui tardent jusqu’ici à acquitter leurs créances vis-à-vis du régulateur.
En effet, l’on se souvient qu’à la fin du mois d’août 2017, le régulateur des télécoms au Cameroun avait notifié des sanctions aux opérateurs de téléphonie mobile MTN, Orange et Nexttel, ainsi qu’à l’entreprise publique Camtel, pour manquements aux obligations liées à l’identification des abonnés et à l’usage des fréquences radioélectriques.
Dans le détail, les trois opérateurs de mobile avaient écopé chacun d’une amende d’au moins 3 milliards de francs Cfa, assortie d’une réduction de la durée de la licence d’un an, pour certains d’entre eux ; tandis que Camtel avait été amendé à hauteur de 300 millions de francs Cfa. Soit au total une enveloppe d’environ 10 milliards de francs Cfa, que les opérateurs sanctionnés ne se pressent pas de payer.
BRM
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