(Investir au Cameroun) - Partenaire financier de l’État du Cameroun pour les travaux de réhabilitation de la route de 52 km reliant les localités de Babadjou (Ouest) et Bamenda (Nord-Ouest), la Banque mondiale exige des garanties de sécurité tout le long du tronçon. C’est ce qui ressort d’une rencontre en visioconférence organisée le 1er novembre 2021 par le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djomumessi, avec les responsables locaux de la Banque mondiale et le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo.
Au terme de la rencontre, souligne le service de la communication du ministère des Travaux publics, les parties ont convenu de ce que le gouvernement « devra mettre à la disposition du partenaire, un plan de gestion de sécurité dans lequel seront consignées les indications de protections des hommes et du matériel requis pour la réalisation du projet », avant la reprise des travaux sur ce chantier.
Les garanties de sécurité exigées par l’institution de Bretton Woods sur cette route, qui ouvre sur le corridor Enugu (Nigeria)-Bamenda (Cameroun), sont plus prégnantes sur le linéaire de 17 km séparant les localités de Matazem et Bamenda, abandonné début 2020 par la société Sogea-Satom, justement pour des raisons sécuritaires.
En effet, c’est en 2017 que Sogea-Satom est choisie pour réaliser les travaux de réhabilitation de la route Babadjou-Bamenda, fortement dégradée. Mais, dès septembre de la même année, l’entreprise suspend les travaux en raison d’attaques sur ses équipements et des menaces sur son personnel par les séparatistes armés, qui sèment la terreur dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest du pays depuis fin 2016.
Après une légère accalmie, les travaux reprendront quelques mois plus tard, mais seront perturbés jusqu’à une nouvelle suspension le 14 janvier 2020, après une attaque meurtrière intervenue une semaine plus tôt. Depuis le 6 octobre 2021, le Cameroun a lancé un appel d’offres, en vue du recrutement d’un nouveau prestataire pour ce tronçon.
BRM
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