(Investir au Cameroun) - Le ministre des Travaux publics (Mintp), Emmanuel Nganou Djoumessi, vient de lancer un avis à manifestations d’intérêt en vue de la sélection des consultants pour la réalisation des études technique, économique, environnementale et sociale du tronçon Yokadouma-Moloundou-frontière Congo (270 km) dans la région de l’Est.
Pour ce faire, une liste restreinte de six entreprises a été dressée. Il s’agit de : Ecta BTP (Cameroun) ; Groupement Ceco BTP/Cincat International SA/MBT International SA (Burkina Faso et Cameroun) ; Groupement Socotect/GAIC/Batech Engineering (Mali) ; Groupement Setec International/Setec Côte d’Ivoire/Cerbat (France, Côte d’Ivoire et Cameroun) ; Groupement Didon Conseil Sarl/Rainbow Env Cosult et le groupement ACE/ACIA/Alpha Consul (Burkina Faso et Cameroun).
« Chaque consultant de la liste restreinte devrait avoir l’obligeance de faire savoir au plus tard le 14 octobre 2021 par écrit, par facsimilé ou par courriel qu’il a reçu la lettre d’invitation », indique le Mintp. La suite prévoit l’examen des offres en compétition.
Si ce projet mis en branle en vue de relier le Cameroun au Congo via l’Est-Cameroun est mené avec succès, ce sera une seconde route à relier les deux pays. En effet, le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a inauguré, le 6 mars 2020, la route reliant la ville de Ketta au Congo au poste-frontière de Ntam au Sud-Cameroun. Longue de 300 km, cette route, surnommée « route de l’intégration », a coûté 103 milliards de FCFA préfinancée à 90% par la Banque africaine de développement (BAD).
Cet ouvrage qui fait partie du corridor Brazzaville-Yaoundé, contribue à la connexion entre le Congo-Brazzaville et le Cameroun. Il permet une meilleure circulation des personnes et des biens entre les deux pays, mais aussi le désenclavement des zones à fortes potentialités économiques d’agriculture, de minerais, de bois du nord du Congo et du sud-est du Cameroun.
La construction des routes reliant le Cameroun au Congo réalise un des objectifs du Document de stratégie d’intégration régionale de l’Afrique centrale pour la période 2019-2025 qui vise à relever des défis spécifiques, notamment le déficit infrastructurel dans le domaine de l’énergie et des transports. Elle s’inscrit dans les priorités stratégiques de la BAD, à savoir « Nourrir l’Afrique », « Intégrer l’Afrique » et « Améliorer la qualité de vie des populations ».
S.A.