(Investir au Cameroun) - Le 11 juin 2020, au cours d’une réunion d’évaluation des travaux de bitumage de la route Mora-Dabanga-Kousseri, qui ouvre sur Ndjamena, la capitale tchadienne, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi (photo), a recommandé aux entreprises opérant sur le chantier la poursuite du trafic sur cet axe routier, au moment de la pause du bitume qui s’annonce.
En effet, a-t-on appris, ce matériau déjà débarqué au port de Douala, dans la capitale économique, devrait permettre d’accélérer les travaux de ce projet en cours depuis 6 ans. En effet, officiellement relancés le 1er mars 2018, après 4 ans d’arrêt du chantier, la réalisation de ce projet, sur un linéaire de plus de 200 kilomètres dans la région de l’Extrême-Nord du Cameroun, avance à pas de tortue.
Dans l’optique d’accélérer ces travaux confiés au Génie militaire, une unité spécialisée de l’armée, trois entreprises (PAC International, Millenium et Sombti) ont été récemment recrutées sur le chantier. L’objectif du recrutement de ces entreprises, soufflent nos sources, est de boucler les travaux à la fin du mois de juin 2020, date arrêtée par la Banque mondiale, le bailleur de fonds du projet, pour clôturer la ligne de crédit ouverte à ce sujet dans ses livres depuis bientôt 10 ans.
En effet, la construction de cette route, qui ouvre sur le Tchad et le Nigeria, a connu beaucoup de péripéties. En plus des lenteurs structurelles rencontrées dans les projets au Cameroun, les travaux de la route Mora-Dabanga-Kousseri ont été entravés par l’insécurité créée par Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun.
Après leur lancement, ces travaux avaient été brutalement interrompus le 16 mai 2014, à la suite d’une attaque de la base-vie de la société Sinohydro, alors chargée d’exécuter le contrat. Cette attaque menée par des terroristes de Boko Haram s’était soldée par l’enlèvement de 10 employés de la société chinoise. Ces employés, tous des Chinois, avaient par la suite été libérés, après d’âpres négociations conduites par les autorités camerounaises.
BRM
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