(Investir au Cameroun) - Le processus de renforcement de la sécurité autour des aéroports de Yaoundé-Nsimalen et Douala, les plus importants du Cameroun, vient d’être enclenché par l’Autorité aéronautique civile du Cameroun (CCAA) avec la publication des entreprises adjudicataires de ce marché constitué en deux lots, pour un montant global de 10 milliards de FCFA.
Dans une note publiée ce 25 mai par le directeur général de la CCAA, Paule Assoumou Koki, l’on apprend que le lot 1 a été attribué à l’entreprise camerounaise RoutD’AF. Elle s’occupera des travaux d’aménagement de la route de patrouille et la réhabilitation de la clôture de sûreté de l’aéroport international de Douala pour un montant de 7,03 milliards de FCFA, TTC (toutes taxes confondues) pour un délai d’exécution de 16 mois.
Le lot 2 de ce marché a été attribué à l’entreprise M3 Construction Sarl, pour un montant de 3 milliards de FCFA. Dans un délai de 12 mois, cette entreprise spécialisée dans le BTP et basée dans la capitale camerounaise aura en charge les travaux de construction de la clôture de sécurité de l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen.
À travers ces travaux, la CCAA indique qu’elle veut ainsi sécuriser durablement son domaine aéroportuaire. Car, selon un récent rapport de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), les aéroports internationaux du Cameroun, et plus précisément celui de Yaoundé-Nsimalen, sont « à haut risque en raison des populations installées sur la piste d’atterrissage. Celles-ci y cultivent des champs de maïs, et y construisent. Les habitants sont exposés à des déficiences pouvant affecter leur santé, ils n’auraient aucune chance de survie en cas d’accident ».
Du côté de Douala, la CCAA entend sauver les 400 hectares de terres appartenant à l’aéroport international de la ville et illégalement occupés par des familles qui y ont bâti leurs habitations. En 2019, la CCAA a lancé une campagne de sensibilisation pour informer les riverains que l’État va annuler les titres fonciers établis sur des domaines aéroportuaires.
Sylvain Andzongo