(Investir au Cameroun) - Selon le Comité technique national du suivi de l’exécution physico-financier de l’investissement public, les régions du Nord et de l’Adamaoua, toutes situées dans la partie septentrionale du Cameroun, sont les meilleurs élèves en matière d’exécution du budget d’investissement public (BIP) en 2020, a-t-on appris au sortir de la 2e session de cette instance pour l’année 2020, qui s’est tenue le 27 mai 2021 à Yaoundé. En effet, au 31 décembre 2020, les deux régions ont respectivement affiché des taux de réalisation physique des projets de 96,2% et 96,5%, contre un taux de 88,8% (contre 70,9% en 2019) pour l’ensemble du BIP a gestion déconcentrée.
À contrario, les régions de l’Est et du Nord-Ouest enregistrent les taux d’exécution physique des projets les moins élevés, indique le comité sans donner de chiffre. « En plus de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, plusieurs difficultés justifient la régression observée dans l’exécution du BIP au terme de l’exercice 2020. Ces difficultés sont inhérentes aux procédures liées à la commande publique et à l’exécution physico-financière des projets du BIP », souligne le comité technique de suivi.
Mais, au-delà de ces difficultés d’ordre général, la contreperformance des régions de l’Est et du Nord-Ouest peut se justifier par l’enclavement, pour ce qui est notamment de l’Est, et l’insécurité dans les régions du Nord-Ouest, devenue depuis quelque temps l’épicentre de la crise socio-politique qui secoue les régions anglophones du Cameroun.
Comme principaux obstacles à l’exécution du BIP en 2020, où le taux d’exécution physique au niveau central a chuté de 6,3 points en glissement annuel, passant de 95,9 à 89,6%, le comité que préside la députée Rosette Ayayi a, une nouvelle fois, fait une longue énumération. Il s’agit de la mobilisation tardive des fonds de contrepartie qui freine l’exécution des projets à financement conjoint, l’abandon des chantiers par des prestataires en raison du paiement différé des décomptes, la faible appropriation des nouvelles procédures d’exécution des fonds de contrepartie et des subventions à l’investissement public, et la crise sécuritaire qui persiste dans certains territoires du pays.
BRM