(Investir au Cameroun) - Le 29 novembre 2022, la ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Madeleine Tchuinté, a procédé à l’inauguration de l’immeuble-siège de la Mission de promotion des matériaux locaux (Mipromalo), construit en matériaux locaux. Érigé sur un peu plus de 800 m2, cet édifice de type R+2 est construit en briques de terre cuite stabilisée, couvert par une charpente en bois et des tuiles dites « micro-béton », fruits des recherches de la Mipromalo.

« Ce bâtiment met en exergue des matériaux de différents types, ce qui est de nature à fournir un confort thermique et acoustique au travail que sont appelés à effectuer ses occupants. Des gains économiques comparatifs ont été engrangés », a confié la ministre Tchuinté. En effet, selon les estimations des experts de la Mipromalo, l’utilisation de ces matériaux locaux a permis de réduire le coût de ce bâtiment d’environ 20%.

Pour rappel, malgré les appels du pied de la Mipromalo en direction des promoteurs de projets immobiliers et des particuliers, les parpaings ont toujours plus de cote au Cameroun que la brique de terre, par exemple. Ce matériau a pourtant la réputation d’avoir des caractéristiques thermiques particulières.

Mieux, malgré l’existence d’une circulaire signée en 2007 par le Premier ministre, laquelle note gouvernementale prescrit l’utilisation des matériaux locaux dans les projets immobiliers publics, le parpaing continue malheureusement d’être le matériau privilégié de l’État camerounais. « Aussi longtemps que l’État ne s’assurera pas que les matériaux locaux sont privilégiés dans le cadre de ses propres projets, il sera difficile pour les Camerounais de s’approprier à leur tour lesdits matériaux », tranche un responsable de la Mipromalo.

BRM

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