(Investir au Cameroun) - Situé à 350 000 tonnes en 2010, le niveau d’importation de riz l’année dernière a connu une progression de 35%. En 2011, relève l’ACDIC, Association citoyenne de défense des intérêts collectifs qui a publié ces chiffres, plus de 200 000 t de riz thaïlandais sont entrés sur le marché camerounais. Ce qui fait de la Thaïlande le premier exportateur de riz au Cameroun. Le Vietnam arrive en seconde position avec près de 100 000 t, suivi du Pakistan, avec environ 50 000 t. Le Myanmar (ex-Birmanie), les Etats-Unis et d’autres importateurs étrangers comblent le tableau des importations de cette denrée qui, l’an dernier, marque un total de 545 000 t pour 145 milliards F Cfa dépensés.
Un an plus tôt, le Cameroun avait déboursé environ 96 milliards pour 350 000 t, soit un niveau de progression de 35%. D’après l’Acdic, les importations de riz sont restées soutenues depuis 2004. « Le pays est obligé de subir les fluctuations des cours mondiaux des céréales qui ont été perpétuellement à la hausse ces dernières années », souligne l’organisation.
En 2007 par exemple, le Cameroun importait 727 000 t de riz pour 90 milliards. En comparaison avec les chiffres de 2011, l’Acdic parle d’une entorse sérieuse à l’équilibre de la balance commerciale.
Pourtant, il est admis que le Cameroun dispose de 240 000 hectares (ha) de surfaces arables disponibles pour la culture de riz. Mais, à peine 25 000 ha sont aménagés à cet effet : 13 000 ha pour la Semry, Société d’exploitation maraichère de riz de Yagoua, et le reste est réparti entre les autres possibilités de production, notamment à Ndop, Santchou, Nanga Eboko et Kousseri.
Au cours des deux dernières années, le gouvernement camerounais, à travers le Ministère de l’agriculture et du développement rural (Minader) a affecté un apport financier de l’ordre de 7 milliards à la Semry et à l’Upper Noun Developpement Valley Authority (Undva). Pour ce qui est de la Semry, l’argent débloqué a notamment permis de mettre en culture 10 650 ha rizicoles pour une production attendue en 2011 de 51 350 t de riz et d’acquérir 12 électropompes.
Mais les efforts de la production nationale restent minimes. Les résultats estimés à 175 000 t de riz paddy sont encore loin de satisfaire la demande nationale qui se chiffre en moyenne à 500 000 t.
GCM