(Investir au Cameroun) - Pour François Mefinja Foka, le directeur général de l’Union centrale des coopératives agricoles de l’Ouest (Uccao), la plus importante organisation des producteurs de café au Cameroun, la plus grande menace qui pèse sur cette filière de nos jours est la problématique des changements climatiques qui, depuis des années, plombe la production caféière dans le pays.
«Cette situation à laquelle s’ajoute la situation économique préexistante, paupérise de plus en plus le producteur de café aujourd’hui.», soutient-il, avant de conclure que «l’incertitude climatique d’aujourd’hui a encore plus d’effet sur les caféiculteurs que l’incertitude économique, puisqu’on pourrait assister à une disparition totale de la variété arabica pourtant plus prisée».
Aussi, le Dg de l’Uccao se montre-t-il pessimiste sur l’atteinte des objectifs de production que préconise le plan de relance des filières cacao-café, en cours d’implémentation dans le pays.
«Selon le plan de relance des filières cacao et café adopté en 2014, le gouvernement s’est assigné un objectif de 600 000 tonnes de cacao et 160 000 tonnes de café. A cette date, les chiffres ne nous confortent pas, tant en ce qui concerne le café que le cacao. Nous sommes aujourd’hui à 300 000 tonnes de cacao et à peine 30 000 tonnes pour le café. Ces chiffres montrent clairement que la filière caféière ne se porte pas bien, et si rien n’est fait, le café finira par disparaitre pour laisser place à d’autres cultures», prévient François Mefinja Foka.
BRM
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