(Investir au Cameroun) - Au marché des chèvres à New-Bell, marché de référence du poulet à Douala, le poulet de 2 kg coûte entre 4000 FCFA et 4500 FCFA. Il y a encore deux mois, il coûtait 3000 FCFA, confie Thierry M, vendeur de poulets depuis une dizaine d’années. Celui de 1,5 kg qui coûtait 2500 FCFA, poursuit-il, est désormais vendu à 3500 FCFA et plus. Le constat est le même aux marchés de poulets de la Cité des Palmiers et du PK 10.

À en croire les vendeurs, le prix du poulet a flambé dans la capitale économique depuis trois mois. Ces derniers justifient l’inflation du prix du poulet par la cherté des intrants. Indispensables à la production du poulet, ces produits ont connu une augmentation chez certains opérateurs. « Le sac de provende de démarrage qui se vendait à 18 000 FCFA est désormais commercialisé à 21 500 FCFA, la provende de croissance vendue à 17 000 FCFA, il y a deux mois, a grimpé à 18 500 FCFA, et celle de la finition est désormais à 17 500 FCFA contre 16 500 FCFA », explique un producteur. Le maïs qui entre dans la nutrition des poulets a aussi flambé. Selon le journal régional, L’œil du Sahel, le sac de maïs de 100 kg est passé de 15 000 à 43 000 FCFA au marché témoin de Guider, dans le Nord du pays.

Si la pénurie de poussins a asséché le marché du poulet il y a quelques semaines, avec pour conséquence une inflation des prix, les étals sont bien achalandés cette fois, mais le prix du poulet ne baisse pas. Producteurs et vendeurs craignent que cette tendance haussière se prolonge à quatre mois des fêtes de fin d’année (période de forte consommation de poulets), notamment parce qu’une grande quantité d’intrants est importée. Ce qui induit un surcoût au niveau de la production et de la vente finale du poulet auprès des consommateurs.

Frédéric Nonos