(Investir au Cameroun) - A côté du riz de Ndop, cultivé dans la localité éponyme de la région du Nord-Ouest, celui de Tonga, dans la région de l’Ouest, et surtout la marque Semry, dont la production atteint souvent 100 000 tonnes par an, il faut désormais compter «Logone riz» parmi les marques camerounaises.
Lancée par la coopérative TPA, qui a monté une unité de décorticage du paddy frais dans la ville de Yagoua, dans la région de l’Extrême-Nord, «Logone riz» est désormais disponible dans les marchés des trois régions septentrionales du Cameroun, puis dans les villes tchadiennes de Bongor et de Fianga, confie Ahmadou Wadiri, PDG de la coopérative TPA.
A en croire ce responsable, la ruée des consommateurs vers ce riz local, qui a la particularité d’être directement décortiqué après sa récolte dans les rizières (le paddy ne passe pas par des magasins de stockage) est telle que la coopérative entend passer d’une production annuelle de 300 tonnes à 1200 tonnes, à partir de l’année 2018.
Pour rappel, la demande en riz au Cameroun se situe autour de 300 000 tonnes par an. Afin de combler le déficit de la production locale, les opérateurs de la filière ont, par exemple, mobilisé 212 milliards de francs Cfa pour les importations (819 800 tonnes) en 2013, selon les statistiques du Comité technique national de la balance des paiements.
Selon divers rapports gouvernementaux, une bonne partie de ces importations camerounaises est souvent frauduleusement réexportée vers les pays voisins tels que le Nigeria, dont les autorités ont fortement relevé la taxation du riz importé, dans l’optique d’encourager la production locale.
Brice R. Mbodiam
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