(Investir au Cameroun) - Le déficit énergétique que connaît le Cameroun n’est pas simplement le fait de l’insuffisance de la production. Il est aussi en partie dû aux multiples pertes occasionnées par le processus de transport et de distribution. De ce point de vue, le chef de la délégation de l’Union européenne au Cameroun, a révélé au cours d’une conférence débat que vient d’organiser l’Association Afrique France (Afec) à Yaoundé autour du thème «Quelle énergie pour un Cameroun émergent ?», que 6,5% de l’énergie produite au Cameroun est perdu dans le processus du transport, tandis que 29% de cette énergie s’évapore dans les circuits de distribution, du fait notamment de fraudes multiformes et de la qualité des équipements.
Le diplomate a dit citer ainsi une étude réalisée par l’Agence de régulation du secteur de l’électricité (Arsel), dont le directeur général, Jean Pierre Kedi, également invité au débat, a confirmé les chiffres, en précisant que si ces déperditions étaient résorbées, le Cameroun pourrait économiser environ «30% de l’énergie consommée par les bâtiments».
Pour mémoire, la question de l’énergie est une épineuse problématique au Cameroun (qui dispose du second potentiel hydroélectrique en Afrique, derrière la République démocratique du Congo), dans la mesure où, selon les statistiques du ministère de l’Economie, le pays perd un demi-point de croissance chaque année à cause du déficit énergétique. Pour inverser la tendance, plusieurs barrages sont en cours de construction ou annoncés.