(Investir au Cameroun) - L’emprunt obligataire à tranches multiples, qui avait permis à l’État du Cameroun de mobiliser une enveloppe de 176,7 milliards de FCFA au mois de juin 2023, après une surallocation autorisée par le régulateur de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), devrait entamer sa vie sur le marché financier sous-régional unifié de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) le 23 novembre 2023.
« La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale porte à la connaissance du public et des intervenants du marché, qu’elle procédera, le jeudi 23 novembre 2023, à la première cotation de l’obligation souveraine de l’État du Cameroun dénommée “ECMR 2023 Tranches multiples”. (…) La procédure d’introduction retenue pour la première journée de cotation est “l’offre à prix ouvert”, avec un cours de référence fixé à 100%, soit 10 000 (dix mille) FCFA », annonce dans un communiqué le directeur général de la Bvmac, le Camerounais Louis Banga Ntolo.
En d’autres termes, les investisseurs détenteurs des titres de cet emprunt de l’État du Cameroun, et qui ne souhaitent pas les conserver jusqu’à la date d’échéance, peuvent désormais les céder sur le marché financier sous-régional basé à Douala, contre de la trésorerie. Ceci en fonction de l’intérêt que les investisseurs manifesteront (demande) pour ce titre sur le marché, au fil des séances de cotation.
Pour rappel, l’emprunt obligataire 2023 est la 7e opération de ce type que le Cameroun réussit sur le marché financier sous-régional, et le tout premier à tranches multiples expérimentées dans la zone Cemac. Le Cameroun a été amené à tenter cette expérience, en raison des conditions de marché devenues de plus en plus difficiles, avec des taux d’intérêt élevés, du fait du durcissement de la politique monétaire par la banque centrale.
Ce type d’opération a la particularité de donner aux investisseurs la possibilité de souscrire pour des maturités longues à des taux d’intérêt plus élevés, ou pour des maturités plus courtes à des taux d’intérêt plus bas. Cette flexibilité offerte aux souscripteurs a certainement contribué au succès enregistré par le Cameroun dans le cadre de cette opération, au cours de laquelle le gouvernement a pu obtenir plus que les 150 milliards de FCFA recherchés.
BRM