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Yaoundé - 28 avril 2024 -
Finance

BVMAC : émissions prévues dès 2024 des Inclusive bonds en vue de financer les TPME et le secteur informel au Cameroun

BVMAC : émissions prévues dès 2024 des Inclusive bonds en vue de financer les TPME et le secteur informel au Cameroun

(Investir au Cameroun) - Le Cameroun travaille actuellement avec plusieurs partenaires pour l’expérimentation du projet « Inclusive Bonds », une initiative pilote dont le lancement dans le pays est annoncé pour 2024. Un atelier de travail réunissant toutes les parties prenantes a eu lieu ce mardi 19 décembre à Yaoundé, afin « d’officialiser les modalités et les engagements nécessaires à la réussite du projet », selon le ministère du Commerce (Mincommerce).

Initié en 2020 par le cabinet FinAfrique, ce concept vise à améliorer les conditions d’accès au financement à l’attention de la couche entrepreneuriale la plus vulnérable constituée par les très petites et moyennes entreprises (TPME) et du secteur informel. Il consiste à lever des fonds sur le marché financier (BVMAC), les alloués aux établissements de microfinance locaux pour que ceux-ci financent les TPME et le secteur informel. Pour la phase pilote, deux secteurs sont ciblés. Il s’agit de transformation artisanale et le commerce transfrontalier, d’où la forte implication du ministre du Commerce. Luc Magloire Mbarga Atangana a d’ailleurs présidé la cérémonie de clôture de l’atelier de dialogue sur les Inclusive et Bonds et reçu le directeur exécutif de FinAfrique, Fabrice Kom Tchuente.

« Le principal mode de financement formel accessible à ce segment du secteur privé est la microfinance. En effet, la popularité des institutions de microfinance révèle un modèle de financement adapté aux petites économies, mais ce secteur connaît malheureusement une insuffisance de ressources pour satisfaire la demande qui lui fait face. Par ailleurs, la pratique de taux usuriers par de nombreuses microfinances alourdit les conditions de remboursement des emprunteurs, ce qui ne facilite pas leur accès à un cap supérieur de leur activité », affirme FinAfrique.

Soutien de multiple institutions internationales

Ce cabinet de conseil, dont la vocation est d’accompagner les institutions africaines dans leur quête de performance, explique que sa démarche consiste ainsi « à proposer un nouveau mécanisme de financement qui tienne compte des caractéristiques socioculturelles et économiques africaines spécifiques aux TPME et aux activités informelles ». Ce financement, dit-il, se présente à la fois comme une « alternative » et un « complément » vis-à-vis des financements déjà existants, mais surtout une « solution financière abordable » pour les couches entrepreneuriales vulnérables.

Dans le cadre de ce concept, l’État et les institutions de financement ont la charge de sélectionner un établissement de microfinance « crédible » pour jouer le rôle d’émetteur, apprend-on. Il est ensuite à la charge de cette microfinance, « émetteur désigné », de sélectionner pour un secteur donné des groupements/coopératives ayant fait preuve de bonne gouvernance opérationnelle et financière, car ce sont ces derniers qui procèdent à la désignation, au sein de leurs adhérents, des emprunteurs « bénéficiaires désignés » de cette opération, d’après la même source.

Dans un communiqué publié le 29 novembre dernier, FinAfrique a déclaré avoir reçu une subvention de 900 000 dollars canadiens (plus de 402 millions de FCFA) du Centre de recherches pour le développement international (CRDI) basé à Ottawa au Canada pour la mise en œuvre de ce projet au Cameroun et en Côte d’Ivoire. Le cabinet y indique également que ce projet a rassemblé autour de lui un Groupe de travail dans lequel figure des institutions internationales telles que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui apporte également un appui financier à cette initiative, la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Africa Guarantee Fund, Proparco, le Fonds africain de garantie et de coopération économique (Fagace), le Fonds de solidarité africain, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC), ainsi que les administrations publiques telles que le Mincommerce et le ministère des Finances (Minfi) pour ce qui est du Cameroun.

Patricia Ngo Ngouem

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