(Investir au Cameroun) - Dans son projet de loi de finances 2015 soumis à l’approbation des députés camerounais, le gouvernement projette des émissions de titres publics sur le marché des capitaux, pour un montant de 380 milliards de francs Cfa. Soit 130 milliards de francs Cfa de plus qu’au cours de l’année 2014, au terme de laquelle obligations et bons du Trésor ont été émis pour un montant total de 250 milliards de francs Cfa.
La hausse significative de ces financements alternatifs tient certainement du succès remporté par les titres publics camerounais, aussi bien sur le marché des titres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), qu’à la Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilières du pays.
En effet, tout au long de l’année 2014, le Trésor public camerounais, principal animateur du marché de la BEAC depuis 2011, a battu des records de souscriptions, atteignant même des taux de 500%. Mais globalement, toutes les émissions de titres camerounais sur ce marché cette année, se sont achevées avec un taux de souscription moyen de 300%, précise la Direction générale du Trésor.
A la DSX, l’emprunt obligataire de l’Etat camerounais de 2013 s’est soldé par une sursouscription de 30 milliards de francs Cfa, le Trésor public ayant finalement reçu 80 milliards de francs Cfa alors qu’il ne sollicitait que 50 milliards de francs Cfa. En 2010, pour le tout premier appel public à l’épargne de son histoire, le Cameroun avait réussi à mobiliser 203 milliards de francs Cfa en 15 jours, sur les 200 milliards sollicités.
L’augmentation du montant a recherché en 2015 sur le marché des capitaux peut aussi s’expliquer par la fin, en 2015, des remboursements de l’emprunt obligataire 2010-2015 de 200 milliards de francs Cfa. A fin 2014, l’Etat aura remboursé plus de 80% de cet emprunt, et dispose donc d’une bonne marge de manœuvre pour s’endetter davantage sur le marché des capitaux cette année, pour continuer à financer ses projets de développement.
BRM
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