(Investir au Cameroun) - Selon les prévisions du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), «le secteur primaire jouera un rôle important» dans la croissance de l’économie camerounaise en 2014, «malgré les menaces sur la banane d’exportation et la filière bois, dont les activités sont entravées par d’énormes difficultés de trésorerie dues à l’accumulation des crédits TVA et les goulots d’étranglement au port de Douala», a déclaré André Fotso (photo), le président de ce regroupement patronal. C’était le 30 mai 2014 à Douala, à l’ouverture de la 117ème AG du Gicam.
A en croire cette association patronale, à fin décembre 2013, le montant total des crédits TVA à reverser aux entreprises camerounaises par l’Etat était estimé à 52 milliards de francs Cfa, dont 12,5 milliards de francs Cfa seulement déjà validés et en attente de payement.
Le non remboursement de ces crédits TVA, qui représentent le solde qui se dégage lorsqu’on fait la différence entre la TVA payée par les entreprises lors de l’acquisition de leurs biens et services, et celle collectée par ces dernières sur leurs clients, souligne-t-on au Gicam, obère considérablement la trésorerie des entreprises et bloque les investissements.
Afin de résorber ce problème récurrent entre l’Etat et les opérateurs économiques, le président du Gicam, dans un récent entretien accordé à l’agence Ecofin, avait suggéré au gouvernement camerounais de procéder au lancement d’un «emprunt obligataire spécifique», afin de mobiliser les fonds pour rembourser aux entreprises les crédits TVA, dont l’accumulation est préjudiciable à leur efficacité, à leur compétitivité.
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