(Investir au Cameroun) - S’adressant aux jeunes camerounais à l’occasion de la 50ème édition de la fête nationale de la Jeunesse, le 11 février 2016, le chef de l’Etat, Paul Biya, a invité ces derniers à saisir les opportunités que recèle le secteur de l’agriculture, dans un contexte marqué par la rareté de l’emploi.
«A moyen terme, le lancement du vaste programme d’industrialisation, dont j’ai évoqué les grandes lignes le 31 décembre dernier, devra générer d’importantes opportunités d’emplois. Le développement de notre agriculture y tiendra une place de choix. Je vous engage à opérer une réelle révolution des mentalités à ce sujet. La terre ne trahit jamais. N’ayez pas peur de franchir le pas, soyez les entrepreneurs agricoles dont le Cameroun a besoin. C’est un métier noble et rémunérateur de ce qu’il est convenu d’appeler l’économie réelle», a déclaré le Président Biya.
Fort de tout cela, le chef de l’Etat camerounais en a appelé «à la responsabilité des aînés», afin que ces derniers «encouragent les jeunes au travail de la terre», dont «il n’est pas bon de les en détourner». «Il est tout aussi important de leur en donner le bon exemple : les travailleurs urbains doivent aussi pouvoir s’investir en zone rurale (…) Il ne s’agit pas d’attendre de pouvoir rassembler de gros moyens. C’est avant tout une affaire de volonté et d’engagement. Dans l’agriculture, il est souvent possible de faire beaucoup avec peu», a poursuivi le chef de l’Etat camerounais.
Afin d’obtenir les appuis nécessaires pour s’investir dans l’agriculture, le Président Biya a rappelé à ses jeunes compatriotes que le gouvernement camerounais a mis en place de nombreux programmes, dont l’objectif est généralement de pourvoir des financements aux acteurs agro-pastoraux, afin de booster la production nationale et d’améliorer les conditions de vie des populations des zones rurales. «Informez-vous sur ces programmes. Vous devez pouvoir en profiter», a conseillé Paul Biya.
Au demeurant, à côté de ces programmes qui financent les activités agro-pastorales, le Cameroun attend toujours la mise en place d’une banque agricole, dont la création a été promise depuis 2011, lors du Comice agro-pastoral d’Ebolowa, la capitale régionale du Sud. En effet, soulignent les experts, en plus des difficultés d’accès à la propriété foncière qui prennent de l’ampleur dans le pays, le manque de financements, qui empêche jusqu’ici la migration d’une agriculture de subsistance vers une agriculture intensive, demeure l’un des principaux écueils au développement de l’agriculture au Cameroun.
BRM