(Investir au Cameroun) - Le Cameroun a procédé, lundi 11 décembre 2023, au lancement de son Projet filets sociaux adaptatifs et d’inclusion économique (PFS-AIE), sous la direction du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey. Ce nouveau projet a été mis sur pied avec l’appui de la Banque mondiale pour assurer la pérennisation des activités du Projet filets sociaux (PFS). Il est soutenu par l’institution financière à hauteur de 92,752 milliards de FCFA pour 217 000 ménages bénéficiaires. L’État du Cameroun y contribue à 54 milliards de FCFA pour 138 500 ménages bénéficiaires. Ce qui fait un montant global de 146,752 milliards de FCFA au profit de 356 000 familles bénéficiaires.
Le projet, qui s’étale sur la période 2023-2028, vise à élargir la couverture du programme de protection sociale aux ménages les plus démunis d’une part, et d’autre part, d’accroître l’accès aux opportunités de générer les revenus et de soutenir l’entrepreneuriat chez les jeunes urbains âgés de 18 à 35 ans. « Il y a les jeunes qui évoluent dans le secteur informel. On va donc leur apporter des appuis, les aider à développer leur entreprise et à migrer, dans la mesure du possible, dans le secteur formel », a déclaré Michelin Njoh, le coordonnateur national du PFS-AIE, à la télévision nationale.
De manière spécifique, le PFS-AIE permettra de poursuivre les appuis aux ménages pauvres tels que cela s’est fait dans les trois programmes du PFS, dans l’ensemble des régions du pays ; d’apporter des appuis aux jeunes travailleurs âgés de 18 à 35 ans du secteur informel qui sont des « entrepreneurs de subsistance », travaillant dans les zones urbaines pour leur propre compte, par manque d’autres opportunités ou de compétences et d’apporter des appuis aux jeunes entrepreneurs âgés de 18 à 35 ans ayant des projets d’entreprise prometteurs dans des secteurs productifs ciblés et prioritaires pour le gouvernement.
54,5 milliards de FCFA déjà dépensés
Il permettra également, selon les autorités, d’apporter un appui au développement du Registre social unifié du Cameroun (RESUC) dans l’optique de l’opérationnalisation d’un système d’information sociale soutenant les processus d’identification, d’enregistrement et d’évaluation des besoins et des conditions de la population pauvre et vulnérable et de promouvoir le paiement électronique des transferts monétaires aux bénéficiaires.
Selon Alamine Ousmane Mey, ce nouveau projet « charrie de nombreux espoirs, au regard de son impact multiforme et sa riche contribution à l’avènement de l’émergence du Cameroun dans une démarche d’inclusion, de solidarité, pour une prospérité partagée ».
Au Cameroun, le PFS constitue l’un des instruments phares de l’assistance sociale, car les filets sociaux accordent des transferts monétaires ciblés aux ménages les plus pauvres en vue de les aider à résister aux chocs et d’améliorer leurs conditions de vie. Expérimentés dans le pays de 2013 à 2022 avec le concours de la Banque mondiale et de l’Agence française de développement (AFD), ces mécanismes ont permis à 385 500 ménages (environ 2 400 000 personnes) de bénéficier des transferts monétaires pour un montant global de 54,5 milliards de FCFA, affirme le Minepat.
Patricia Ngo Ngouem
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