(Investir au Cameroun) - Au Cameroun, le phénomène des fausses cartes de presse préoccupe la Commission nationale de délivrance de ce document destiné aux professionnels de l’information. Le président de la Commission, Sévérin Tchounkeu (photo), souhaite créer une base de données des hommes et femmes détenteurs d’une carte de presse dûment établie.

« Nous allons informer les institutions de la République en délivrant à ces institutions les spécimens. Si vous m’appelez pour venir m’interviewer, je vais demander de quel organe vous travaillez, le numéro de votre carte de presse et dès que vous me donnez ces informations, j’ai le temps de les entrer dans mon ordinateur sur le site de la commission et de voir, avant que vous n’arriviez, si votre nom figure sur le tableur des journalistes du Cameroun », a-t-il expliqué Sévérin Tchounkeu. Il est par ailleurs le propriétaire du groupe Equinoxe qui édite les chaînes Equinoxe Tv et Radio Equinoxe, ainsi que le quotidien « La Nouvelle Expression ».

Il faudra donc créer une base de données des journalistes en règle au Cameroun, puis la mettre en ligne afin qu’elle soit accessible au public. Ce procédé vise à identifier les usurpateurs. Le phénomène des fausses cartes de presse est favorisé non seulement par l’arrivée d’aventuriers dans ce corps de professionnels, mais aussi par la précarité qui y règne.

Certaines conditions d’attribution de la carte professionnelle restent hors de portée de certains journalistes qui exercent pourtant dans des organes de presse ayant pignon sur rue. Il y a notamment l’obligation de fournir un contrat de travail ou une attestation d’emploi et une attestation d’immatriculation à la Caisse nationale de prévoyance sociale.