A compter du 4 août 2014, les pays de l’Union européenne (UE) laisseront entrer les produits exportés sur leurs territoires respectifs par le Cameroun, «en franchise de droits de douane et sans contingent», a annoncé la Commission européenne dans un communiqué daté du 28 juillet 2014, tout en précisant que cette décision devra d’abord être ratifiée par les parlements de tous les pays concernés.
Dans le même temps, apprend-on, «de son côté, le Cameroun va ouvrir progressivement son marché aux exportations européennes sur une période transitoire prévue jusqu'en 2023. Cette ouverture se fera à l’exception d’un certain nombre de produits de façon à assurer la protection de ses marchés agricoles et industriels qu’il considère comme sensibles», précise le communiqué de la Commission européenne.
Selon l’UE, cet accord «sera favorable à l'accroissement du commerce et à la diversification des activités économiques du Cameroun», de même qu’il constitue un outil majeur de l’Union européenne, pour «accompagner les pays en développement comme le Cameroun vers l'émergence de leurs économies».
Conclu en décembre 2007, et signé le 15 janvier 2009, l’APE intérimaire entre l’UE et le Cameroun a toujours été vertement critiqué, aussi bien par des opérateurs économiques, que par la société civile camerounaise, ces acteurs sociaux craignant qu’à la faveur de cet accord, le Cameroun soit désindustrialisé, pour devenir un simple comptoir commercial des produits massivement importés des pays de l’UE.
Cependant, malgré ces craintes et critiques, «le Cameroun a ratifié l’APE et a notifié sa décision à l’UE le 25 juillet dernier», ouvrant ainsi «une nouvelle ère dans les relations entre l’UE et l’Afrique centrale", jubile le Commissaire européen au Commerce, M. Karel De Gucht.
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