(Investir au Cameroun) - La SNI, qui gère le portefeuille de participations de la famille royale du Maroc dans plusieurs secteurs économiques du pays, veut, selon une dépêche de l’agence Ecofin, devenir « un fonds d’investissement africain à long terme et non majoritaire ».
L’architecte de projet, Mounir El Majidi (photo), président de SIGER (holding royal) concocte cette évolution depuis plus de 10 ans. Sous son impulsion, les actifs de la famille royale, qui étaient répartis entre deux holdings, ONA et SNI, ont été regroupés en un holding de portefeuille et d'investissement, plus souple, plus dynamique, mieux adapté à l’évolution rapide de l’économie marocaine. Son plan stratégique a permis d’identifier les meilleurs relais de croissance que le groupe a développé en créant plusieurs milliers d’emplois, notamment dans la finance (groupe Attijari), les télécoms (Inwi), mais aussi le BTP, le tourisme, la grande distribution, l’énergie ou encore les mines.
Fort de cette réussite, qui a contribué ces dernières années au succès de l’économie marocaine, Mounir El Majidi franchit une nouvelle étape en mettant sur pied un fonds d’investissement à long terme, qui ciblera des participations non majoritaires en Afrique et qui s’ouvrira à de nouveaux investisseurs institutionnels, nationaux et internationaux.
En s’appuyant sur la valorisation du portefeuille déjà acquis, la SNI est en mesure de mobiliser des capitaux pour l’Afrique. Il s’agira de mener des opérations de capital-risque, d’investir ou d’accompagner les développements dans les secteurs où les opérateurs locaux ne sont pas en mesure de lever des fonds. Des opérations de private equity seraient également envisagées.
A travers cette démarche, le souverain marocain tend à réduire son emprise économique sur le Maroc, parfois qualifiée d’hégémonique, pour s’ouvrir au continent africain à travers un instrument financier international moderne, au service des économies africaines.