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Yaoundé - 26 avril 2024 -
Mines

Cobalt, manganèse, nickel : Geovic tarde à lancer l'exploitation

Cobalt, manganèse, nickel : Geovic tarde à lancer l'exploitation

(Investir au Cameroun) - En dépit d'un grand potentiel, les ressources camerounaises en termes de cobalt, nickel et manganèse sont encore inexploitées et même, pour certaines zones, encore inexplorées.

Depuis l'attribution du permis d'exploitation du cobalt, nickel et manganèse à la société américaine Geovic Cameroun PLG en 2003, l'exploitation de ces minerais n'a pas toujours commencé. Les réserves mises en évidence sur une partie du gisement sont de l'ordre de 100 millions de tonnes de minerai à 0,2% de cobalt, 0,72% de nickel et 3,71% de manganèse. La SNI (Société nationale d'investissement du Cameroun) détient 20% de parts d'actions de Geovic, 19,5% pour un groupe d'actionnaires camerounais et 0,5% pour William A. Bukovic, le président de Geovic Mining Corporation. La SNI et l'Etat du Cameroun y ont déjà investi environ 20 milliards de FCfa.

Quelques doutes sur Geovic
En avril 2011, Geovic avait présenté son étude de faisabilité bancable validée par son conseil d'administration. Il était alors prévu la levée de financement, le démarrage de la construction de la mine dès septembre 2011. Mais, un blocage est observé. L'ancien ministre en charge des Mines, Badel Ndanga Ndinga, avait tenté d'en expliquer à Cameroun Tribune les raisons. « Geovic, lorsqu'elle introduit sa demande d'exploitation, elle le fait sur la base d'une étude de faisabilité et des réserves qui ne sont pas démenties aujourd'hui. C'est la preuve que la société avait réellement les capacités techniques pour mettre le gisement en exploitation. Ceci dit, il peut y avoir un problème de financement, mais il n'appartient pas qu'à Geovic tout seul. L'Etat du Cameroun à travers la SNI, contrôle 39,5% du capital de la société. Geovic a en fonds propres 20 %, et des privés nationaux que la SNI porte ont 19,5 %. Lorsqu'on fait des appels de fonds, il faut bien que quelqu'un paye. Or, je crois qu'aujourd'hui, tous les appels de fonds n'ont pas été honorés. Donc, nous sommes aussi en partie responsables du retard dans le démarrage du projet », expliquait-il.
A ce jour, les informations sur son démarrage qui devait commencer en 2012 ne sont confirmées ou infirmées. En réalité, l'organisation structurelle de Geovic sur le plan national et international laisse sceptique certains acteurs.

Encore de nombreux gisements à évaluer
Au Cameroun, les gisements latéritiques de cobalt, nickel, manganèse au Nord-est de Lomié dans les localités de Kongo, Mang Nord et Sud, Masséa, Kondong ont été mis en évidence par les travaux du projet minier Sud-est Cameroun dans le cadre d'une collaboration avec les Nations Unies.
Selon le Cadre d'appui et de promotion de l'artisanat minier (Capam), ces gisements occupent une superficie cumulée de 240 km2, mais une évaluation avec sondage sur une superficie de 8,5 km (représentant 5% de tous les gisements de la localité) au plateau Nkamouna, a révélé, dans le cadre des travaux du PNUD, un potentiel considérable de cobalt métal pour cette petite superficie, accompagné d'un tonnage appréciable en nickel, en manganèse et en cobalt.
Selon le ministère en charge des Mines, la production annuelle de Geovic pourrait s'articuler ainsi : 4 160 tonnes de Cobalt, 3 280 tonnes de Nickel, 450 000 tonnes de Manganèse, 4 000 tonnes de Scandium.
A côté de ce potentiel non exploité, cinq autres indices de cobalt sont identifiés notamment ceux de Ngoïla et de Mbalam. Au delà du nickel associés au gisement latéritique de cobalt/nickel/ manganèse de Lomié, le Capam a identifié (27 autres indices de nickel dans les sillons ferrifères des régions du Sud et de l'Est, notamment dans les localités de Yokadouma et de Mbalmayo-Mbengbis, reconnues volcano-sédimentaires. Des zones où une exploration poussée de la part des investisseurs ne serait pas superflue.

BOD

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