logoIC
Yaoundé - 28 avril 2024 -
Mines

Les autres minerais présents au Cameroun

Les autres minerais présents au Cameroun

(Investir au Cameroun) - Rutile/ Disthène
Un gisement de trois millions de tonnes de réserve de rutile existe à Akonolinga dans la région du Centre. Ces réserves sont plus larges et s'étendent sur une vaste superficie de plus de 30 000 km aux abords des régions du Centre, du Sud, du Littoral, de l'Est et de l'Ouest. Leur poids économique n'est pas clairement évalué.

Uranium
Une cinquantaine de cibles d'uranium ont été mises en évidence dont la plupart, sous forme d'anomalies géochimiques, ont été décelées par les travaux d'inventaire minier systématiques menés de 1978 à 1987 par les projets miniers Sud-est (collaboration Nations Unies) et Sud- Ouest (collaboration Bureau Français de Recherche Géologique et Minière). La société Méga Uranium titulaire des permis de recherches, est en train d'exécuter les travaux avancés de recherches à Poli et à Teubang au Nord, à Lolodorf au Sud, à Ngombas au Centre.
Selon le Minepat, un gisement d'uranium de plus de 1300 tonnes a été découvert à Poli. Mais, le potentiel réel du Cameroun reste à définir.

Graphite
Au moins cinq cibles sont identifiées dans la série du Lom aux environs de Bétaré-Oya, à Yingui au Nord-est de Douala et à l'Extrême-Nord aux environs des Mayo-Moué et Mayo-Boula.

Titane
Plus de 65 cibles ont été mises en évidence. La majeure partie, exprimée sous forme de rutile (oxyde de titane), associé au disthène et au grenat, se trouve dans le vaste fossé para-dérivé du groupe de Yaoundé, étendu en direction Nord-Ouest sur environ 50 000.
Plus de quarante (40) permis d'exploitation artisanale y on été recensés pour la période 1935-1955 pendant laquelle, notamment pendant la 2ème Guerre mondiale, le Cameroun a été troisième producteur mondial de rutile (exploitation minière artisanale organisée) après l'Australie et les États-Unis.
La production totale a été de 16 500 tonnes. Pendant cette période la contribution de l'activité minière à l'économie avait atteint 20%. Les études du potentiel rutilifère dans les zones Akonolinga, Nanga-Eboko, Otélé ont donné une évaluation partielle de plus de 300 millions de tonnes de minerai (dans les affluents des grands collecteurs et réservoirs que sont la Sanaga et le Nyong), avec un potentiel pouvant en faire la deuxième réserve de rutile au monde. Il est à noter que le fossé rutilifère du groupe de Yaoundé intègre les régions du Centre, de l'Est, du Littoral, de l'Ouest, un peu du Nord-Ouest et de l'Adamaoua. La société anglaise Sicamine, dans le cadre du permis de recherche attribué, a fait des sondages jugés intéressants dans les alluvions du Nyong, mais a dû interrompre les travaux du fait de la crise financière internationale de 2008.

Étain
17 cibles d'étain, exprimé sous forme de cassitérite (oxyde d'étain), ont été identifiées au Cameroun. On peut citer le gisement de Mayo-Darlé dont les alluvions et éluvions ont fait l'objet d'une exploitation artisanale ancienne avec 6500 tonnes de cassitérite extraits de 1933 à 1968. Les ingénieurs des mines et géologues de l'époque (années 40 et 50) ont qualifié ce gisement de très riche et son potentiel primaire reste à être défini.

Colombo-tantalites
Deux indices de colombo-tantalites sont identifiés dans la zone de Mayo-Darlé et la zone de Garga Sarali, entre les villages Tongo Gadima et Ndokayo sur l'axe routier Bertoua/Garoua-Boulai dans la région de l'Est.

Cuivre
Environ 50 cibles ont été mises en évidence en relation avec l'unité du Bas-Nyong du groupe du NTEM au Sud, la série du Dja inférieur à l'extrême Sud-est du pays, le contact socle-série du Dja au sud de l'arrondissement de Yokadouma, le groupe de Yaoundé, les sillons ferrifères et l'unité du Ntem dans le Sud, le socle microclinisé et granitisé de l'Adamaoua, l'accident majeur Foumban-Ngaoundéré, la série de Poli au Nord, le fossé de la Mbéré, la série de Yokadouma. Le plus grand nombre d'indices se trouve dans la zone d'inventaire détaillé au sud du 4ème parallèle. Un permis de recherches a été octroyé à la société sud-africaine CAMCOM Sarl sur le gisement de cuivre de Ngola 35 (Est Yokadouma).

Plomb
Une cinquantaine de cibles de plomb ont également été identifiées dans le golfe sédimentaire de Mamfé, dans la série volcano-sédimentaire du Lom et dans le secteur du sillon Rey-Bouba. La majorité était révélée par les travaux d'inventaire détaillé effectués de 1978 à 1987. Les travaux d'inventaire et de prospection détaillée n'ont pas encore été réalisés partout, ce qui cache certainement plusieurs autres cibles de plomb.

Zinc
Environ 12 indices ont été révélés en liaison avec le golfe sédimentaire de Mamfé, le sillon Volcano-sédimentaire du secteur de Rey Bouba, des sillons ferrifères du craton du Ntem.

Marbre
Un gisement de marbre est connu à Bidzar, un des champs ayant des réserves de 2,5 millions de tonnes. Ce gisement a une continuité dans la zone de Biou. Il est exploité depuis plus de quarante ans par la société ROCAGLIA. CIMENCAM vient d'y obtenir le permis de recherche pour les besoins de la cimenterie locale.

Calcaire
Six cibles et gisements de calcaire ont été identifiés parmi lesquels le gisement de Figuil (600 000 t de réserves) qui fait l'objet d'une exploitation pour cimenterie : les gisements du Moungo, de Logbadjeck, de Kompina, dans le bassin sédimentaire de Douala, puis les Travertins de placages de Ngol, et le gisement de Mintom, dans la série de Dja supérieure. Un permis de recherche est détenu par CAGEME Sarl sur le gisement de Mintom.

Pouzzolane
Un gisement de pouzzolane est en exploitation à Djoungo (entre Douala et Nkongsamba) mais les travaux d'évaluation peuvent mettre en évidence des grands gisements des cendres volcaniques à l'effet pouzzolanique notamment dans les zones volcaniques du Sud-ouest, de l'Ouest et du Nord-Ouest où l'activité strombolienne est, et a été, fréquente.

Sable et gravier rivière
Non seulement il existe des quantités industrielles de sable comme matériau de construction et de viabilisation, mais il existe aussi du sable pur pour verrerie, à l'instar du gisement de Manoka (côte maritime) exploité par SOCAVER pour la production des bouteilles utilisées notamment pour les brasseries.

Informations rassemblés par B-O.D, sources : Capam, Minepat.

A la Une du magazine


Investir au Cameroun n121:Mai 2022

Les marges de progression du secteur télécom camerounais


Pourquoi les entreprises camerounaises cachent autant leurs comptes ?


Business in Cameroon n110: April 2022

Covid-19, war in Europe: Some Cameroonian firms will suffer


Albert Zeufack: “Today, the most important market is in Asia

  1. Plus lus 7 jours
  2. partagés 1 mois
  3. lus 1 mois
next
prev