(Investir au Cameroun) - Avec l’inauguration le 4 mai 2013 à Maroua de 3200 Km de fibre optique qui portent ainsi à 6000 Km la longueur totale de cette infrastructure qui traverse désormais le pays de part en part, les autorités camerounaises voient déjà plus grand.
« Un réseau national de transmission par fibre optique de plus de 6 000 Km est certes important, mais il reste largement insuffisant pour notre pays, notre cher pays dont les ambitions « d’aménagements numériques » commandent de disposer de 10 000 voire 20 000 Km de fibre optique, pour pouvoir mailler, tout le territoire national. Le Cameroun en est capable, le gouvernement en a les moyens. Je voudrais à cet égard, vous annoncer que le gouvernement vient de signer avec la partie chinoise un Memorandum of Understanding (MoU) pour la pose d’environ 4 000 Km de fibre optique supplémentaires dans un avenir proche. Les échanges se poursuivent pour la finalisation de cet accord de prêt dont l’objectif est de permettre la pleine desserte de l’ensemble des unités administratives du Cameroun », a déclaré Jean-Pierre Biyiti bi Essam à Maroua. Le ministre des Postes et des Télécommunications annonce aussi la construction de la boucle optique de Maroua. « Je confirme le début imminent de la construction de la boucle optique urbaine de la ville de Maroua. Le linéaire de 26,754 km s’étend jusqu’au site de l’Ecole normale supérieure de Maroua, précisément à Kongola Djolawo. Le financement, d’un montant de 1,2 milliards de FCFA, est lui aussi disponible », a-t-il indiqué.
A en croire des sources au ministère camerounais des Postes et Télécommunications, les 6000 Km de fibre optique que compte désormais le pays devraient permettre d’atteindre un taux de pénétration d’Internet de 40% d’ici à 2015, soit une augmentation substantielle de 38%, puisque ce taux se situe actuellement à environ 5%.
Mais à côté de cette prouesse, difficilement réalisable selon certains avis éclairés, le ministère des Postes et Télécommunications ambitionne aussi, sur la même période, de porter le taux d’accès à la téléphonie fixe à 30% (l’opérateur public Camtel qui monopolise ce secteur revendique 220 000 abonnés seulement) depuis des années.