(Investir au Cameroun) - Selon Jean Claude Atanga Bikoé, l’administrateur du Fonds routier du Cameroun, moins de 10% du réseau routier camerounais est entretenu de nos jours, à cause de l’insuffisance des ressources allouées à ces travaux. La principale ressource étant une tranche de la taxe spéciale sur les produits pétroliers versée par les distributeurs des produits pétroliers. Elle s’élève actuellement, précise l’administrateur du Fonds routier, à 55 milliards de francs Cfa par an.
Afin de décupler les performances du Fonds routier, sorte de guichet spécial permettant le payement rapide des travaux d’entretien routier sur le territoire national, Jean Claude Abanda Bikoé suggère la collecte directe par le fonds, des différentes ressources allouées à l’entretien routier. Il s’agit d’abord de la tranche de taxe sur les produits pétroliers destinée à l’entretien routier, actuellement collectée par la Société nationale de raffinage (la raffinerie nationale qui est elle-même généralement en proie aux tensions de trésorerie) et la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP).
Ensuite, il y a les redevances sur l’usage de la route, actuellement collectées par le programme de sécurisation des recettes routières, puis les équipes du pesage routier. En effet, apprend-on, la rétrocession au Fonds routier de ces ressources collectées par des entités distinctes se fait souvent avec d’importants retards, limitant ainsi ses capacités d’intervention.
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