(Investir au Cameroun) - Comme annoncé au mois de mai 2023, le ministère camerounais des Travaux publics (Mintp) vient de résilier le contrat passé avec la société tchadienne Encobat en 2016. D’un coup de 26,5 milliards de FCFA TTC, il portait sur la construction du tronçon Douala-Bonepoupa sur la route Douala-Yabassi. Démarrés en février 2017, les travaux devraient être livrés en 2019, mais la livraison a été reportée à deux reprises. Six ans plus tard, le chantier affiche un taux de réalisation de 39,5% par rapport au marché de base et l’avenant N°1. Mais l’entreprise a déjà reçu près de 11 milliards de FCFA soit près de 49% du montant HT.
« Au cours de l’exécution des travaux, l’entreprise Encobat a été confrontée à la présence de fondrières découvertes le long de l’itinéraire, des problèmes d’organisation du chantier, de disponibilité d’engins. Elle a démarré ses travaux de terrassement et n’a pas pu amorcer les travaux de chaussées, pour un problème de carrière », explique-t-on au Mintp. Puis, « au fil du temps, elle a commencé à déserter le site des travaux, présentant tantôt des problèmes de ressources financières, tantôt un déficit en ressources humaines. Après des mises en demeure, l’entreprise ne s’est pas mobilisée, d’où le constat de carence établi par le maitre d’ouvrage », apprend-on de la même source.
En conséquence à cette rupture du contrat, l’entreprise Encobat BTP ne pourra plus soumissionner pour un nouveau marché avant une période de deux ans. En plus, affirme le maitre d’ouvrage, des cautions versées par l’entreprise dans le cadre de ce marché (dont le montant n’a pas été dévoilé) seront utilisées pour la réparation du préjudice subi dans l’administration camerounaise notamment.
La résiliation du contrat avec Encobat officialisée, le Mintp devrait contractualiser une nouvelle entreprise en vue de l’achèvement des travaux. « Ce qui commence par la consultation des entreprises à l’effet d’obtenir d’elles des propositions techniques et financières et au bout du processus, un choix sera fait, conformément à la réglementation », soutient-on au ministère des Travaux publics.
En attendant une nouvelle contractualisation, le Mintp a décidé « en urgence » d’engager les travaux sur une partie « très dégradée » de ce tronçon Bonepoupa-Douala afin de permettre aux usagers de circuler.
SG
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