(Investir au Cameroun) - Les agents du Ministère des Pêches, de l’Elevage et des Industries animales ont eu la surprise, le 7 juillet 2016, d’être accueilli à l’entrée de l’immeuble abritant leurs bureaux par des alvéoles d’œufs versées par les aviculteurs et les membres de l’Association citoyenne pour la défense des intérêts collectifs (Acdic).
Au total, a-t-on appris, plus de 14 000 œufs à couver ont ainsi été détruits devant les locaux de ce département ministériel, pour dénoncer ce que les aviculteurs et l’Acdic qualifient de «destruction de la filière avicole nationale», à travers l’interdiction de la vente du poulet dans certains bassins de production parmi les plus importants du pays, après la découverte d’un foyer de grippe aviaire en mai dernier.
En effet, depuis plus d’un mois, les autorités camerounaises ont interdit la vente du poulet dans la capitale et dans deux départements de la région de l’Ouest, qui pèse 80% dans la production avicole camerounaise. Selon les aviculteurs, qui estiment que le gouvernement a géré cette nouvelle épizootie de grippe aviaire de «manière catastrophique», la filière a déjà perdu environ 10 milliards de francs Cfa depuis la mesure d’interdiction qui frappe le commerce du poulet dans certaines villes du pays.
BRM
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