(Investir au Cameroun) - Les broyeurs locaux n’ont acheté que 24 855 tonnes de cacao à fin janvier 2015, soit six mois après le début de la campagne cacaoyère 2014-2015. Ce qui correspond, selon l’Office national du cacao et du café (ONCC), à une baisse de 17% de l’activité de broyage dans le pays, par rapport à la même période lors de la dernière campagne.
Dans le même temps, apprend-on de la même source, 146 893 tonnes de cacao ont été exportées. Calculette en main, le pays n’a jusqu’ici transformé qu’à peine 12,5% des 171 748 tonnes de cacao théoriquement produites à fin janvier 2015, sans considération des quantités stockées, et dont les statistiques sont pour l’instant inconnues.
A l’analyse, le Cameroun est de nouveau bien parti pour stagner à 25% de la production nationale transformée, comme c’est le cas depuis des années. Ce, malgré l’arrivée de nouvelles unités de broyage, grâce auxquelles le pays escompte, sur le court long terme, la transformation locale de 50% de sa production cacaoyère.
Pour rappel, avec une capacité de broyage oscillant entre 25 et303 000 tonnes de fèves, le Cameroun est le plus petit transformateur parmi les cinq premiers producteurs mondiaux de cacao, selon les chiffres de l’Organisation internationale du cacao (ICCO).
Le pays se classe en effet très loin derrière la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de fèves, qui est également devenu le premier transformateur mondial à la fin de cette année 2014, avec une capacité de broyage de 670 000 tonnes ; soit plus du double des 300 000 tonnes que le Cameroun ambitionne de broyer à l’horizon 2020.
Le Ghana, 2ème producteur mondial, dispose d’une capacité de broyage actuelle de 286 000 tonnes, soit plus que la production moyenne du Cameroun des cinq dernières années (200 000 tonnes). Avec une capacité de broyage de 173 000 tonnes, le Nigéria voisin distance également le Cameroun en matière de transformation du cacao.
BRM
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