(Investir au Cameroun) - L’argent du deuxième C2D a une vocation agricole. 1/3 de l’enveloppe sera affecté au financement de 700 microprojets issus des plans communaux de développement.
Bruno Gain (photo), ambassadeur de France au Cameroun et Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (MINEPAT) ont signé hier lundi, 07 mai à Yaoundé, trois conventions liées à la remise générale de la dette dont le Cameroun bénéficie depuis le franchissement, courant avril 2006, du point d’achèvement de l’initiative Pays pauvre très endetté (PPTE).
Les documents paraphés hier affectent 41,4 milliards F CFA du Contrat désendettement-développement (C2D) pour le soutien au monde rural. C’est d’ailleurs au Programme national de développement participatif (PNDP), l’outil gouvernemental pour améliorer les conditions de vie des populations rurales qu’iront l’essentiels des fonds ainsi affectés sur la masse initiale du deuxième C2D, qui compte 213 milliards F CFA à dépenser durant le quinquennat 2011-2016.
Selon le MINEPAT représentant à l’occasion la partie camerounaise, dans les dix régions du Cameroun, ce sont 329 communes qui vont ainsi bénéficier d’adduction d’eau ou d’électricité, d’écoles, de marchés, et surtout d’équipements agricoles.
La part de l’enveloppe de la remise de la dette française au profit du monde rural a pratiquement triplé en comparaison du premier C2D qui, lui, était globalement de 352 milliards F CFA. Ce tropisme vers le paysannat camerounais est normal, à en croire le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi tant il est vrai que le projet d’émergence économique du Cameroun se fonde sur deux piliers : l’agriculture et les infrastructures.
Dans son analyse, le plénipotentiaire de Paris à Yaoundé s’est félicité de ce qu’à chacun de ses déplacements sur le terrain, il constate le vif intérêt des maires et des populations pour le PNDP. «Il y a d’abord eu un premier C2D au profit du PNDP qui s’élevait à 13 milliards. Il a permis de financer les infrastructures sociales de base telles que les salles de classe, les puits. On y a également puisé les salaires de 40 agents communaux, l’argent de l’achat de matériels informatiques qui ont aidé les communes à mieux recouvrer leurs recettes (…). Le présent C2D est appelé à financer les microprojets issus des plans communaux de développement qui sont déjà pratiquement finalisés. Nous comptons finaliser 700», explique Marie Madeleine Nga, coordonnatrice nationale du PNDP qui précise que ce C2D a une évolution agricole.
GCM