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Yaoundé - 08 mai 2024 -
Commerce

Les tracasseries augmentent de 14% le prix final des produits agricoles sur le corridor Cameroun-Gabon (Banque mondiale)

Les tracasseries augmentent de 14% le prix final des produits agricoles sur le corridor Cameroun-Gabon (Banque mondiale)

(Investir au Cameroun) - Dans une étude intitulée «briser les obstacles au commerce agricole régional en Afrique centrale», qui a été officiellement présenté le 30 août 2018 à Yaoundé, la capitale camerounaise ; la Banque mondiale révèle l’incidence des tracasseries de certains agents de l’administration publique sur les prix finaux des produits agricoles circulant sur les corridors de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA, Guinée équatoriale).

A titre d’exemple, selon les données compilées par l’étude, ces tracasseries perpétrées par les agents de police, de la gendarmerie, de la douane ou encore de la sécurité routière, etc., représentent jusqu’à 14% du prix final des produits agricoles sur le corridor entre le Cameroun et le Gabon.

Mieux, apprend-on de la même source, le coût des tracasseries dans le prix final des marchandises agricoles sur ce corridor, équivaut à presque cinq fois la marge bénéficiaire du producteur (3%), et se situe pratiquement au même niveau que les coûts de production (18%) et de transport (16%).

La conséquence de cette réalité est que, souligne la Banque mondiale, les prix des produits sur les sites étudiés «sont systématiquement plus élevés que les tarifs officiels». Par ailleurs, souligne les enquêteurs de l’institution de Bretton Woods, cette culture du harcèlement des commerçants de produits agricoles sur les corridors de la Cemac «est tellement reconnue, généralisée et institutionnalisée, que les acteurs du marché intègrent ces paiements dans les frais de transport».

Pour rappel, les syndicalistes du secteur du transport terrestre au Cameroun ont dénombré 120 postes de contrôle érigés par la police, la gendarmerie, la douane et les agents de la prévention routière, sur le corridor Douala-N’djamena.

A chacun de ces postes, révèlent les syndicalistes, tout camionneur verse une «motivation» qui oscille entre 1 000 et 5 000 francs Cfa ; ce qui représente en moyenne 175 milliards de francs Cfa par an, pour les 78 000 camions en activité sur le corridor entre la capitale économique camerounaise et la capitale politique du Tchad.

Brice R. Mbodiam

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