(Investir au Cameroun) - Dans le cadre de la facilitation du transit des marchandises sur le corridor Douala (Cameroun) — Ndjamena (Tchad), le gouverneur de la région de l’Est, Grégoire Mvongo, a présidé, le 1er juin, une séance de travail avec les membres du Comité interministériel ad hoc en charge de cette question.
À l’issue des travaux, Grégoire Mvongo a donné instruction à tous les préfets de la région de prendre des dispositions « dans les meilleurs délais possible », en vue de la réduction « drastique » des postes de contrôle situés sur les axes routiers relevant de leurs unités de commandements respectives.
Cette décision du gouverneur intervient à la suite d’une enquête de la Banque africaine de développement (BAD) publié en avril 2019. Selon ladite étude, le corridor Douala-Ndjamena, long de plus de 1500 km, est parsemé de 60 postes de contrôle entre Douala et Garoua-Boulaï. Chaque camionneur verse systématiquement entre 6 USD (près de 3 500 FCFA) et 10 USD (5 500 FCFA) à chaque poste.
En faisant un calcul rapide, les 4 995 camionneurs camerounais versent à ces 60 postes de contrôle par voyage entre 17,4 millions FCFA et 27,4 millions FCFA. Pourtant, il n’y a même pas d’aires de repos aménagées pour les transporteurs, augmentant ainsi les risques d’accident.
Sur le terrain, la BAD a relevé que les délais de route peuvent atteindre facilement 5 à 8 jours, entrecoupés de nombreux points de contrôle et de stations de pesage. Cette situation a régulièrement provoqué des mouvements d’humeur chez les camionneurs.
S.A