(Investir au Cameroun) - L’incertitude règne sur la date de l’entrée en exploitation du champ pétro-gazier d’Etinde, dans la région du Sud-Ouest du Cameroun. Dans un communiqué, publié le 30 mars dernier, la junior britannique, qui détient 20% des parts sur ce permis, n’entrevoie pas la prise de la décision finale d’investissement avant 2024.
Il faut dire que cette décision reste conditionnée par la réalisation de la cession des actifs de New Age, contrôlé par le fonds chinois Hopu Investment Management Co, dans Etinde au français Perenco. L’accord de cession entre la junior chinoise et le géant français a été signé depuis juin 2022, mais attend d’être validé par les autorités camerounaises pour prendre effet. Bowleven dit avoir été informé par New Age que les approbations règlementaires devraient être délivrées à la mi-2023, mais la junior reste pessimiste sur le démarrage du projet.
« Nous ne sommes pas actuellement en mesure de faire des prévisions fermes quant à la date à laquelle les partenaires seront en mesure de prendre une décision finale d’investissement. Les incertitudes qui entourent cet accord pourraient à nouveau retarder [le projet] » indique l’entreprise.
Problèmes de trésorerie
En plus, la présence dans le consortium de la société russe Lukoil (30%), qui est « impactée par les sanctions contre la Russie », retarde la décision finale d’investissement. Sur ce point, Bowleven a indiqué que des pourparlers sont en cours entre Lukoil et Perenco sans indiquer un horizon d’aboutissement.
En attendant, le statu quo menace la survie de Bowleven. La société britannique a annoncé une perte d’environ 600 millions de FCFA au cours des 6 derniers mois de 2022. Les opérations d’Etinde sont actuellement en mode « entretien et maintenance » avec une activité continue limitée.
En attendant que Perenco devienne l’opérateur à Etinde et qu’un financement supplémentaire soit assuré, l’entreprise a dû réduire sa masse salariale au Royaume-Uni depuis le mois de janvier dernier. « Sans une nouvelle injection de liquidités pour financer la période jusqu’à la décision finale d’investissement, il existe une incertitude importante quant à la capacité du groupe à poursuivre ses activités », indique l’entreprise.
Cédrick Jiongo
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