(Investir au Cameroun) - Lors de son récent passage au Cameroun à l’occasion de la présentation officielle des «perspectives économiques de l’Afrique sub-saharienne en 2013», la directrice du département Afrique du FMI, Antoinette Sayeh, a réitéré l’inopportunité des subventions à la consommation des produits pétroliers, que le gouvernement camerounais pratique depuis les émeutes de février 2008 à l’effet d’éviter les remous sociaux, et ce malgré la fluctuation des prix du pétrole brut sur le marché international.
Selon Mme Sayeh, cette subvention qui représente 4% du PIB du Cameroun ne profitent pas aux pauvres mais davantage aux riches ainsi que le révélait déjà une étude financée par le FMI et publiée en 2012 dans un numéro des « cahiers Economiques», publication de la représentation camerounaise du FMI.
Cette étude avait été en 2012 le point de départ d’un débat national houleux autour de la subvention aux carburants, le gouvernement camerounais ayant à un moment manifesté clairement son intention de mettre fin à cette subvention plutôt la bienvenue pour la société civile et même des regroupements patronaux tels que le Gicam, qui avait alors proposé au gouvernement un certain nombre de mesures d’accompagnement en cas de suppression de la subvention au carburant. Le gouvernement camerounais avait finalement décidé de ne pas suspendre les subventions au carburant.
En rappel, en 2010, la subvention à la consommation des produits pétroliers a coûté à l’Etat du Cameroun 145 milliards de F.CFA, et avait atteint la barre de 300 milliards de F.CFA en 2012, selon la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph).