(Investir au Cameroun) - Après une descente sur le site du projet de construction du barrage de retenue de Lom Pangar, dans la région de l’Est, du 25 au 26 octobre 2013, le ministre camerounais de l’Environnement et du Développement durable, Pierre Hélé (à droite sur la photo), a donné une conférence de presse à Yaoundé le 28 octobre 2013. Au cours de cet échange avec la presse, ce membre du gouvernement a globalement déclaré que «beaucoup d’efforts ont été faits» dans le respect des règles environnementales par la CEW, l’entreprise chinoise qui construit ledit barrage.
Cependant, a révélé Pierre Hélé, 13 recommandations au total ont été faite à cette entreprise, afin de corriger les manquements au respect des règles environnementales déjà relevés par les bailleurs de fonds, et principalement la Banque mondiale, au cours d’une descente sur le terrain au mois de juin 2013.
Selon le quotidien gouvernemental, Cameroon Tribune, ces recommandations concernent la gestion des déchets, le traitement des eaux usées et l’amélioration des conditions de vie dans la cité des ouvriers engagés sur le chantier.
Concrètement, il va s’agir, apprend-on, d’améliorer le système de collecte, de transport et de traitement des déchets ; d’analyser les eaux usées et envoyer les résultats au ministère de l’Environnement, de tenir à jour le registre des déchets dangereux, d’améliorer l’assainissement dans la cité des ouvriers…
Ces recommandations du gouvernement camerounais à l’entreprise adjudicataire du marché de construction du barrage de Lom Pangar, interviennent quelques semaines après une seconde descente sur le site des bailleurs de fonds (Banque mondiale, BEI, BAD, BDEAC et AFD) du projet, visite de terrain effectuée du 2 au 8 octobre 2013.
Selon le communiqué publié au terme de cette mission des bailleurs de fonds par Electricity Developement Corporation (EDC), le maître d’ouvrage de ce projet, cette «mission des partenaires financiers du projet Lom Pangar avait également pour but d’évaluer l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la mission d’évaluation de la Banque mondiale de juin 2013, qui avait mis en lumière quelques insatisfactions au plan social et environnemental».
En effet, a-t-on appris de bonnes sources, la Banque mondiale avait notamment relevé que les ouvriers employés sur le chantier ne portaient pas tous des casques de protection, que l’eau de boisson sur le site pouvait être contaminée pendant le transport, que les ouvriers vivaient dans la promiscuité dans la cité à eux dédiés, et que des activités de braconnage avaient cours dans la zone du projet.
BRM
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