(Investir au Cameroun) - Au terme d’un conseil d’administration tenu le 12 mars 2014 à Yaoundé, l’ingénieur polytechnicien camerounais, Bernard Bayiha, jusqu’ici Conseiller technique numéro un à la Société nationale des hydrocarbures (SNH), a été nommé au poste de directeur général du Chantier naval et industriel du Cameroun (CNIC). Il sera secondé par Roland Maxime Aka'a Ndi'i, jusque là inspecteur des services au ministère de l’Economie, qui remplace Antoine Bikoro’o Alo’o au poste de directeur général adjoint. Les deux nouveaux responsables seront installés le 14 mars prochain, apprend-on de sources internes à l’entreprise.
Diplômé de la promotion 1982 de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, Bernard Bayiha hérite d’une entreprise en difficulté depuis l’arrestation de Zaccheus Forjindam, le tout premier DG de cette entreprise, condamné par la justice camerounaise pour détournements de deniers publics. Les difficultés du CNIC, qui revendique aujourd’hui un chiffre d’affaires d’environ 12 milliards de francs Cfa, contre 40 milliards il y a une dizaine d’année, se traduisent par des tensions de trésorerie ayant occasionné des grèves des employés tout au long de l’année dernière. Ceux-ci réclamaient le payement d’arriérés de salaires.
Mais l’arrivée de M. Bayiha à la tête du CNIC met un terme à l’assistance technique coréenne au CNIC. Un partenariat qui a finalement produit très peu de résultats, mais davantage des tensions dans la maison. En effet, M. Bayiha remplace au poste de DG le Coréen Seoung Rok Yang, nommé au mois d’avril 2012 et installé à la tête de cette entreprise publique industrielle le 9 octobre 2012. Il a démissionné à la suite des mouvements d’humeur à répétition, qui ont ponctué son passage à la tête du Chantier naval.
Qualifié d’incompétent par certains de ses plus proches collaborateurs, Seoung Rok Yang avait atterri à la tête du CNIC après le limogeage de son compatriote, Moon Kwi-ho, qui avait fait les frais de divergences d’ordre stratégique avec le président du conseil d’administration de l’entreprise, Louis Claude Nyassa. En effet, a-t-on appris de bonnes sources, le Coréen militait pour que le Yard pétrolier de Limbé, infrastructure stratégique que construit le CNIC, centre son action sur la construction navale, alors que le conseil d’administration préférait l’orienter vers la réparation navale sur la côte ouest-africaine.
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