(Investir au Cameroun) - Le ministre des Finances, Louis Paul Motazé, a présidé le 25 octobre 2022 à Yaoundé, la capitale du Cameroun, un atelier de sensibilisation des acteurs de l’administration sur le marché du carbone, afin d’en faire une source de financements plus importante du budget de l’État, dès l’année 2023. « Il s’agit de faire l’état des lieux, d’interroger la situation à date et de proposer des palliatifs ou des thérapies, pour endiguer les carences et autres manquements constatés dans le processus d’adhésion de notre pays au marché du carbone », a expliqué le ministre Motazé (photo).
Le marché du carbone est un mécanisme qui permet d’échanger des droits d’émission de CO2 de la même manière que des titres financiers. Les pays ou les entreprises les moins pollueurs peuvent donc vendre leurs droits d’émission aux entités les plus pollueurs. Pays du bassin du Congo (2e massif forestier au monde après l’Amazonie en Amérique du Sud), le Cameroun peut effectivement faire valoir ses prétentions sur le marché du carbone.
Mais, a-t-on appris au cours de l’atelier du 25 octobre 2022, il faudra satisfaire certains préalables. Le plus urgent est la réalisation du bilan carbone du pays, qui permet de savoir la quantité de carbone stocké par le pays, suite à ses différentes actions de lutte contre les changements climatiques. Pour l’heure, apprend-on, ce bilan carbone, qui conditionne l’accès aux financements verts, n’est disponible que pour deux des cinq zones agroécologiques du pays.
BRM
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