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Yaoundé - 04 mai 2024 -
Finance

Le débat sur la fusion entre la Bvmac et la DSX remis au goût du jour au cours d’un forum de la Cosumaf

Le débat sur la fusion entre la Bvmac et la DSX remis au goût du jour au cours d’un forum de la Cosumaf

(Investir au Cameroun) - «C’est une question inévitable». C’est en ces termes que Rafael Ntung Nsué, le président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), répond lorsqu’il est interrogé sur ce qu’il pense de la fusion entre les deux marchés financiers (Bvmac au Gabon et DSX au Cameroun) qui se font concurrence dans la zone Cemac depuis des années.

Après avoir révélé que les fonds levés sur la Bvmac et la DSX réunis depuis leurs créations respectives ne représentent qu’environ 0,4% du PIB de la zone Cemac, le président de la Cosumaf croit savoir que «le gouverneur de la Banque centrale a raison d’insister sur la nécessité d’intégrer les marchés» existant dans le zone Cemac. Rafael Ntung Nsué rappelle ainsi, dans une interview au Quotidien de l’économie, l’appel à l’unification de la Bvmac et de la DSX lancé par Lucas Abaga Nchama lors du Forum sur le développement du marché financier en Afrique centrale, qui vient de s’achever à Malabo, la capitale de la guinée équatoriale.

En effet, la sortie du gouverneur de la BEAC sur cette question de la fusion de la Bvmac et de la DSX n’est pas une nouveauté. Elle est déjà évoquée dans une étude de la BAD datée de 2012, puis dans le rapport diagnostic que vient de boucler le cabinet Roland Berger sur le potentiel du marché financier de l’Afrique centrale. Et comme pour faire chorus avec les experts sur la nécessité de cette fusion, les Etats de la Cemac ont décidé, depuis 2010, d’harmoniser les textes réglementaires des deux marchés financiers.

Mais depuis lors, les gouvernements gabonais et camerounais croient pouvoir revendiquer, chacun, la disparition de la bourse rivale. A la Cosumaf, où les responsables semblent être mus par l’impératif d’intégration régionale, la préservation de la bourse sous-régionale, la Bvmac en l’occurrence, paraît remporter les suffrages. Pour preuve, au cours d’une audience à lui accordée le 8 décembre 2015 par le Premier ministre gabonais, Daniel Ona Ondo, le président de la Cosumaf a évoqué l’hypothèse de la transformation de la bourse de Douala en une antenne de la Bvmac, si l’on s’en tient à un compte-rendu d’audience fait par la primature gabonaise à cette occasion.

Duel Cameroun-Gabon

De l’autre côté, fort de son statut de première économie de la zone Cemac, avec environ 40% du tissu industriel de cet espace communautaire qui compte six pays, le Cameroun ne lâche pas du lest quant au maintien de son marché financier, y compris dans un contexte de dualité avec celle de Libreville.

«L’avis du Cameroun est que si les mécanismes de base et les mesures qui peuvent servir à plus de connaissances sur ce qu’est le marché financier sont prises, il y a assez de potentiel économique, assez de ressources et assez de projets pour plus d’une Bourse en Afrique centrale», a laissé entendre l’ambassadeur du Cameroun en Guinée équatoriale. Lazare Mpouel Balla représentait alors le ministre des Finances au récent forum de Malabo sur le développement du marché financier en Afrique centrale.

Pour confirmer toute l’ambition du gouvernement camerounais à maintenir son marché financier opérationnel, le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, annonce plutôt l’introduction imminente en bourse de nouvelles entreprises, ainsi qu’une vaste campagne de sensibilisation des opérateurs économiques sur la nécessité d’aller chercher les financements sur le marché financier local, afin de contribuer à redynamiser celui-ci.

Brice R. Mbodiam

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