(Investir au Cameroun) - Gilbert Didier Edoa, le secrétaire général du ministère camerounais de l’Economie, croit savoir la principale cause de la non-consommation des crédits affectés à l’investissement public au Cameroun. Cet obstacle qui se dresse sur le chemin de la consommation optimale des crédits à l’investissement est, selon lui, la non-maturation des projets devant accueillir lesdits investissements.
Pour preuve, a-t-il confié à l’Agence Ecofin, seulement 35% des projets (156 projets et programmes au total) inscrits dans le budget d’investissement public (Bip) actuellement en cours au Cameroun, ont atteint leur phase de maturation.
En conséquence, près de 65% des projets inscrits dans le BIP cette année pourraient ne pas être réalisés. C’est à l’effet d’éviter une énième sous consommation du BIP que le ministère de l’Economie a organisé le 1er mars dernier à Yaoundé, un séminaire de sensibilisation et de l’appropriation sur «la chaîne des résultats des programmes et projets».
En rappel, sur l’enveloppe de 3236 milliards de FCFA représentant le budget de l’Etat du Cameroun pour l’exercice 2013, 40% est alloué à l’investissement selon les déclarations du ministre des Finances devant la commission des Finances de l’Assemblée nationale, contre 60% pour le fonctionnement.