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Yaoundé - 08 mai 2024 -
Finance

Pour le Dg de la SG Cameroun, l’Etat ne sollicite pas les banques locales pour financer les infrastructures

Pour le Dg de la SG Cameroun, l’Etat ne sollicite pas les banques locales pour financer les infrastructures

(Investir au Cameroun) - Selon Jean Philippe Guillaume (photo), le Directeur général de la filiale camerounaise de la Société générale, les difficultés de financements des infrastructures évoquées par les Etats de l’Afrique centrale, et notamment le Cameroun, sont «un faux débat». S’exprimant le 10 mars 2014 à Yaoundé, au cours d’une conférence sous-régionale sur le développement des infrastructures en Afrique centrale, le Dg de la SG Cameroun a fait remarquer que les banques commerciales locales «ne sont pas sollicitées» pour financer ces infrastructures.

Pourtant, a-t-il indiqué, ces banques regorgent de ressources nécessaires pour accompagner l’Etat camerounais dans ses projets (600 milliards de FCfa de surliquidité selon l’APECCAM). «Certes, nous avons des dépôts à court terme, qui constituent environ 80% de notre portefeuille. Mais, il y a aussi des ressources de long terme, environ 20%. Nous ne sommes pas simplement sollicités», martèle-t-il, avant d’ajouter que la SG Cameroun revendique actuellement un encours de crédit de long terme estimé à environ 120 milliards de francs Cfa.

De l’avis de Jean Philippe Guillaume, le meilleur moyen pour l’Etat du Cameroun de mobiliser les fonds qui dorment dans les coffres-forts des banques locales est de solliciter des prêts syndiqués, dans lesquelles les banques locales et internationales partagent le risque. Un montage financier semblable, précise-t-il, à celui qui a conduit à la mobilisation de 130 milliards de francs Cfa sur le marché des capitaux en 2011, pour la construction de la centrale à gaz de Kribi, dans la région du Sud du pays.

En effet, l’on se souvient que le financement de ce projet, présenté comme une référence par les banquiers camerounais, avait mis à contribution des banques locales (Standard Chartered, BICEC, SCB, SGBC et Afriland), qui avaient mis 40 milliards de francs Cfa dans la cagnotte ; et les institutions financières internationales (BAD, BDEAC, FMO, Proparco et SFI), dont les fonds mobilisés pour le projet avaient culminé à 90,5 milliards. Ce prêt syndiqué d’une durée de 14 ans, garanti par la Banque mondiale, avait aussi cette clause particulière : «l’Etat a pris l’engagement de racheter le prêt des banques locales pour 7 ans, si jamais celles-ci ne pouvaient plus aller jusqu’à 14 ans», précise Frédéric Mvondo, DGA de KPDC.

BRM

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