(Investir au Cameroun) - Alors que les agents de l’Etat s’agglutinent aux guichets des banques depuis le 24 juin 2014, pour percevoir leur paie du mois de juin, les employés de la filiale camerounaise de la Société générale (SG) ont décidé d’entrer en grève le 25 juin 2014, exécutant ainsi un préavis adressé par les représentants syndicaux aux dirigeants de cette institution bancaire le 19 juin 2014.
Par le biais de cette grève illimitée, les employés de la Société générale Cameroun souhaitent obtenir les départs du Directeur général, Jean-Philippe Guillaume (photo), et de la Directrice des ressources humaines (DRH), Mme Penda, ainsi que la réintégration de leur collègue, Olivier Djaba, «injustement licenciés, pour réexamen du cas, suivant les procédures disciplinaires et du code éthique internes» de la banque.
En plus du «réaménagement sans délai au sommet du directoire de la banque, notamment à la direction générale et à la direction des ressources humaines», les personnels de la SG Cameroun exigent «le payement des différentiels de primes et indemnités non reversées aux collaborateurs promus au titre de l’examen annuel de situation 2013», lit-on dans le préavis de grève du 19 juin 2014.
Globalement, dénoncent les employés dans la correspondance sus mentionnée, le DG de la SG Cameroun est accusé de porter atteinte aux droits des travailleurs, avec l’assentiment de la DRH, mais surtout de faire du chantage aux employés, en leur brandissant «les menaces de fermeture des portes et de vente de la filiale», chaque fois que les délégués du personnel contestent «une mauvaise décision» ou exigent le «rétablissement d’un droit violé».
«Si vous insistez, le groupe SG va vendre sa filiale camerounaise, comme cela a été le cas en Egypte, et j’irai tranquillement continuer ma carrière en France», aurait menacé Jean-Philippe Guillaume lors d’une rencontre avec les représentants du personnel en février 2013. Le DG est également accusé de tenir des «propos irrévérencieux, insultants voire dénigrants vis-à-vis des représentants sociaux et des institutions de la République, notamment envers la justice et les autorités publiques». Des négociations en vue de mettre rapidement un terme à cette crise ont été ouvertes.
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