(Investir au Cameroun) - Selon une note d’information émanant du cabinet civil de la Présidence de la République du Cameroun, à l’invitation du chef de l’Etat français, François Hollande, le président de la République du Cameroun, Paul Biya, qui a quitté Yaoundé le 4 décembre 2013, prendra part du 6 au 7 décembre 2013 à Paris, au Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique.
Cette rencontre survient quelques jours seulement après l’attaque par des militaires centrafricains, de la localité de Gbiti, dans la région de l’Est du Cameroun. Cette attaque perpétrée dans la nuit du 16 au 17 novembre 2013 a officiellement fait au moins 5 morts dans les rangs des militaires centrafricains présentés comme étant des fidèles au chef de guerre Abdoulaye Miskine, et un décédé parmi les militaires camerounais ayant donné la riposte.
Dans la nuit du 19 au 20 août 2013 déjà, des hommes de la Séléka, du nom de la rébellion arrivée au pouvoir en Centrafrique au terme d’un coup d’Etat contre le régime du Président François Bozizé le 22 mars 2013, avaient attaqué le poste frontière de Toktoyo, toujours dans la région de l’Est du Cameroun, criblant de balles le chef de poste, l’Officier de police camerounais Dallé Ngando.
La menace Boko Haram
Le Cameroun subit ainsi les conséquences de la dégradation de situation sécuritaire et humanitaire en République centrafricaine (RCA) depuis le coup d’Etat du 22 mars dernier. Afin d’endiguer ce phénomène, qui constitue une véritable menace pour l’ensemble de la région Afrique centrale, le Cameroun a déjà envoyé plus de 500 soldats Camerounais qui sont à pied d’œuvre à Bangui. Le Général de Brigade Camerounais, Tumenta Chomu Martin, a même été désigné comme Commandant de la Mission Internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA).
Mais à côté de ces menaces aux frontières avec la RCA, le Cameroun, dans la région de l’Extrêeme-Nord, doit faire face non seulement aux coupeurs de route souvent venus du Tchad voisin, mais aussi à la menace Boko Haram, ce groupe islamiste qui sème la terreur au Nigéria. Et qui a enlevé il ya quelques mois, en territoire camerounais, la famille Moulin-Fournier, libérée après deux mois de captivité et, dernièrement, le Père Georges Vandenbeusch, dont les autorités camerounaises manœuvrent actuellement pour obtenir la libération.
Sur sa côte maritime, le Cameroun est régulièrement est victime de la piraterie maritime, qui s’est étendue à l’ensemble du Golfe de Guinée. A l’effet de se prémunir de ce phénomène, le chef de l’Etat camerounais a organisé du 24 au 25 juin 2013 à Yaoundé, un important sommet sur la sécurisation du Golfe de Guinée auquel ont pris par plus de 10 chefs d’Etat africains. Une rencontre au sommet dont les conclusions pourraient être exploitées lors du sommet de l’Elysée du 6 au 7 décembre 2013.
BRM
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